Cérémonie d'ouverture du comité de pilotage du programme régional Ecofac6 mardi 4 mai 2021 à l'hôtel La Falaise Bonanjo - Salle Diamond. Crédit photo : @LaPlumeDelAigle
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Diplomatie environnementale : les trois premières années d’Ecofac 6 passées au scanner

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Les principaux acteurs du programme régional portant sur la protection des aires protégées d’Afrique centrale financé à hauteur de 86 417 500 euros par l’Union européenne, sont en conclave depuis hier mardi à Douala.

Lancé en 2017, le programme régional d’appui pour la préservation de la biodiversité et les écosystèmes fragiles d’Afrique centrale, actuellement dans sa sixième phase (Ecofac 6), marque un temps d’arrêt pour évaluer le chemin parcouru. Réunis du 4 au 6 mai 2021 dans la capitale économique camerounaise, les représentants des sept pays d’Afrique centrale concernés par ce programme financé à hauteur de 86 417 500 euros par l’Union européenne, font le bilan des trois dernières années.

« Aujourd’hui, nous allons faire le point de l’état d’avancement de ce programme. Il s’agit des aires protégées, où se trouvent notre biodiversité, les ressources minières, les villages et les populations riveraines. Ecofac 6 est en fait un programme pilote pour construire dans la sous-région l’économie des aires protégées qui est vraiment un élément très important sur l’économie verte», explique Dr. Honoré Tabuna, Commissaire à l’environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural de la Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac).

Le programme regroupe 30 contrats de subvention. Il inclut 15 aires protégées et une en création. Sur les 30 contrats de subvention, mentionne le partenaire financier, « 4 concernent des actions à caractère régional. Les autres sont directement centrés sur l’appui aux aires protégées sur le terrain, avec une large diversité de réalisations ».

Diversification des économies

Piloté par la Ceeac, le programme a plusieurs volets. Il contribue non seulement à la diversification des économies des Etats concernés, mais également à la formation des acteurs engagés dans la protection de l’environnement. « Vous savez que nous sommes dans une sous-région où depuis  2014 nous avons connu des problèmes économiques liés à la baisse du prix du baril de pétrole. Depuis cette année et même avant 2014, les Etats sont à la recherche de la diversification de nos économies. L’une des voies c’est l’économie de la biodiversité », argumente Dr. Honoré Tabuna.

« Au niveau du volet formation, la GIZ, qui est l’agence de mise en œuvre, intervient dans le volet formation des éco gardes, avec l’appui de l’Ecole de faune de Garoua. Vous savez que l’Ecole de faune de Garoua est un acteur sous régional important pour la sous-région et même pour l’Afrique francophone en matière de formation des agents de lutte anti braconnage. Le programme a aussi un aspect relatif à l’appui à l’observatoire de forêts, logé au sein de la Commission des forêts d’Afrique centrale qui a son siège à Yaoundé », renchérit Dr. Ibrahim Linjouom, Secrétaire permanent de l’Organisation pour la conservation de la faune sauvage en Afrique (Ocfsa).

Les travaux de Douala devront permettre aux Etats concernés de mettre sur pied un cadre institutionnel fort pour combler certaines faiblesses constatées dans la mise en œuvre d’Ecofac 6, qui n’a plus que deux ans de vie.

Didier Ndengue

 

 

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