Couverture du livre Sodome et Gomorrhe.
A la UneBrèvesCamerounSociété

Confessions d’anciens homosexuels, lesbiennes, trafiquants d’ossements humains et sorciers camerounais

0

Leurs confidences sont contenues dans « Sodome et Gomorrhe », un livre de 128 pages rédigé par Jérémie Nembot, leader des ministères Ambassade du Saint Esprit.

«…il y avait des gens qui travaillaient, et qui me servaient. Certains me ramenaient des personnes liées aux mains et me demandaient de les tuer… ». Cet extrait de ‘’Trahison intime’’, premier chapitre du livre, balade le lecteur dans le monde obscur d’Antoine, âgé de 14 ans. Au cours d’un culte, le jeune homme, animé d’une « force surnaturelle », menace l’homme de Dieu. « Il me menaçait en tendant des poings, et puis il avait une gestuelle propre aux personnes qui pratiquent des rituels », écrit Jérémie Nembot, auteur de « Sodome et Gomorrhe », paru en mars 2021 aux éditions Zacharias Tanee Fomum à Yaoundé. Après avoir obtenu sa guérison grâce aux prières élevées sur lui, Antoine va se confesser. A l’en croire, tout commence le jour où la copine de sa mère l’invite à manger chez elle. Il est âgé de 10 ans au moment des faits.

« Quelques jours plus tard, j’ai commencé à m’évanouir à l’école environ 5 fois par semaine. La première fois, lorsqu’elle est venue me chercher spirituellement, je me suis senti paralysé et je ne contrôlais plus mon corps. J’ai combattu jusqu’à ce que mon esprit soit revenu en moi », rapporte le jeune homme. L’ancien sorcier de confesser qu’il s’envolait, consommait régulièrement de la viande, et avait « constamment des rapports sexuels » avec la copine de sa mère dans ses rêves. Les deux tourtereaux, dotés de plusieurs pouvoirs maléfiques (domination, séduction, transformation, voyage astral, mort, blocage, malédiction,…), se souvient Antoine, avaient eu un enfant « dans le monde spirituel ».

L’auteur du livre ne dévoile pas l’identité réelle des personnes concernées. Il utilise juste des sobriquets devant leurs histoires.

Des divinités internationales

« …Mon chien m’avait léché le sexe pendant que j’urinais toute petite et je l’avais laissé faire… ». C’est l’histoire de Sandrine, une étudiante habitée à l’époque par de « hautes personnalités du monde des ténèbres qui se sont exprimées au travers d’elle, des divinités ancestrales, des clans auxquels elle appartenait ainsi que des divinités bouddhiques et même des divinités internationales, parmi lesquels des démons guerriers en charge de la sexualité et de la pornographie », écrit l’apôtre.

Pendant les séances de délivrance qui se sont déroulées en deux étapes, Sandrine confie qu’elle a été initiée à la sorcellerie par l’une de ses grands-mères, ainsi que tous ses frères et sœurs. « Moi je l’ai été depuis le ventre de ma mère par ma grand-mère. Elle avait voulu me tuer pendant la gestation, mais n’ayant pas réussi, elle m’a ensorcelée physiquement en nous montrant son sexe à ma grande sœur et moi. C’est à ce moment qu’on débute la sorcellerie, mais dans l’inconscience de l’enfance », raconte-t-elle. Son père était également dans la danse. Sandrine dit avoir été initiée à l’inceste par ce dernier « qui m’a couchée à mes vingt-cinq ans ». Son géniteur l’a encouragé à mener une vie de « débauche, libertinage, voyeurisme, pornographie, masturbation, fellation, sexe anal et sexe en groupe ». Elle était devenue une esclave sexuelle et avait fait plusieurs avortements.

L’une des histoires les plus incroyables du livre est celle d’Angèle, portant sur la « Sorcellerie du clan ».  Les confessions de la jeune femme initiée sur le fleuve de la Dibamba par son père, son grand-père et ses oncles à l’âge de 7 ans, débutent en page 47. Enceinte d’un troisième enfant, elle dit avoir perdu les deux premiers dans le monde des ténèbres où « ils ont été mangés ».

Elle voulait que l’homme de Dieu protège celui qui est dans son ventre contre les sorciers. Avant d’obtenir sa délivrance, elle va d’abord vider son ventre. C’est à l’âge de 10 ans qu’elle prend véritablement conscience de son initiation. « Chaque nuit, à partir de minuit, mon père venait me chercher dans les rêves, pour aller assister aux réunions qui se tenaient au fleuve la Dibamba. Ces réunions étaient présidées par mon propre père. Il nous donnait de la chair humaine de bébés et de grandes personnes à manger et du sang à boire…».

A suivre…

LPA      

 

Funérailles d’Idriss Deby Itno : le message derrière l’absence de Biya, Sassou, Obiang et Bongo à N’djamena

Previous article

Diplomatie environnementale : les trois premières années d’Ecofac 6 passées au scanner

Next article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *