A quatre jours du congrès électif du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), le journaliste ‘’dépassé’’ a publié une tribune ce mardi 21 juin 2022 dans le forum du syndicat dans laquelle il revient sur la révolution du président sortant. L’intégralité de sa sortie ci-dessous.
Lorsque Denis Nkwebo prend les rênes du SNJC, je le connais très peu et j’émets alors de sérieuses réserves quant à sa capacité à conduire le syndicat. Je me souviens avoir partagé mes réserves avec quelques aînés à l’époque notamment Henriette Ekwe et Alex Gustave Azebaze ou encore Jean Marc Soboth qui était parti pour le Canada.
Il faut dire qu’à cette époque le syndicat sort d’une longue période de turbulences (Jean Marc Soboth est parti au Canada avec les clés du camion, Alex Gustave Azebaze a eu un mandat des plus tumultueux et Ebole Bola n’a pas terminé le sien).
Tout le monde pense qu’il faut quelqu’un d’expérience pour insuffler une nouvelle dynamique. À cette époque aussi, face aux dérives de des journalistes avec en apogée le fameux top 50, un certain nombre de journalistes s’est regroupé sous la bannière d’une association dénommée MEDIATIONS. Cette association se donne pour mission de redorer le blason de la presse savamment écornée par de multiples scandales savamment orchestrés par nous CON…frères de la rue Mermoz. Denis Nkwebo ne fait pas partie de la cuvée de départ alors qu’il nous semblait logique que ce fut un membre de MEDIATIONS qui prenne la tête du syndicat.
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Face aux sceptiques comme moi et à une certaine adversité, Denis Nkwebo va prendre une décision qui va surprendre plus d’un. Celle d’ouvrir le syndicat au plus grand nombre. Il pense notamment l’ouvrir aux métiers connexes (les animateurs et les technico-artistiques).
Il faut dire qu’avant, le syndicat était une sorte de secte qui n’admettait en son sein qu’une certaine élite de la presse à la notoriété bien établie et à la signature reconnue. Le syndicat était aussi adossé au très élitiste Guinness Press Club qui était à l’époque une sorte de Soviet Suprême de la presse. Pour nous qui avions la prétention d’appartenir à cette élite, la décision de Denis d’admettre ce que nous considérions comme « le tout-venant » apparaît clairement comme un sacrilège.
To be continued…
Paul B. Mahel
Journaliste dépassé
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