En service dans une organisation internationale au Tchad, Djimtoïngar Mémadji Reoutou, a quitté son emploi pour des raisons de regroupement familial à l’étranger. Sur sa terre d’accueil, devenue une femme au foyer, elle a mis à profit ses nombreuses heures de permanence. Tout a débuté à l’époque par l’élevage. Aujourd’hui elle produit des huiles végétales et emploie une douzaine de personnes à Ndjamena.
« Made in Tchad » : Djimtoïngar Mémadji Reoutou, l’amazone qui rêve grand
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« Made in Tchad » : Djimtoïngar Mémadji Reoutou, l’amazone qui rêve grand  

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En service dans une organisation internationale au Tchad, Djimtoïngar Mémadji Reoutou, a quitté son emploi pour des raisons de regroupement familial à l’étranger. Sur sa terre d’accueil, devenue une femme au foyer, elle a mis à profit ses nombreuses heures de permanence. Tout a débuté à l’époque par l’élevage. Aujourd’hui elle produit des huiles végétales et emploie une douzaine de personnes à Ndjamena.

Alors que Djimtoïngar Mémadji Reoutou, quittait le Tchad avec son époux, rien ne la prédisposait à rejoindre l’univers de la transformation, pis encore, celui de l’industrie. Elle murissait le projet d’une vie d’épouse dans un foyer paisible, loin des frontières de son pays. Cependant devant sa nouvelle vie de ménagère, quelque peu désœuvrée, cette femme hyperactive s’est lancée dans l’élevage de la volaille en terre étrangère.

A l’époque, pour prendre un avantage sur la concurrence, créer de la valeur et augmenter ses profits, elle commence à empaqueter ses poulets.

Toujours en quête de nouvelles réussites

Devant cette réussite, la transformatrice ne s’arrête pas là. Ainsi, pour répondre à une demande spécifique du marché, elle se lance dans le fumage de poulet. Là aussi le succès est au rendez-vous. Insuffisant tout de même pour mûrir de grandes ambitions. Seulement, elle prend goût aux dividendes issues de la production et de la transformation et ne s’arrêtera plus.

Revenue au Tchad où les caprices du climat sont de nature à mettre à mal l’élevage de la volaille, Djimtoïngar Mémadji Reoutou se lance dans la production d’huiles végétales à base des oléagineux. Elle met un accent sur le sésame avec en sus une production qui intègre les exigences de préservation de l’environnement.

Un cercle vertueux autour de la transformation du sésame

Depuis 2018, année à laquelle Ma Perle est devenue une PME, Djimtoïngar Mémadji Reoutou, est parvenue à faire un cercle vertueux autour de la production et de la transformation du sésame. En parlant de cet oléagineux, précisons qu’elle achète aux cultivateurs à une journée de route de la capitale tchadienne. Une fois dans ses ateliers, son équipe produit l’huile de sésame dont le fond récupéré après décantation sert à la fabrication des savons. Les résidus issus de la production d’huile sont utilisés quant à eux pour produire de la provende indispensable dans l’élevage de la volaille.

Djimtoïngar Mémadji Reoutou devant ses œuvres

Le biogaz en vue

Devant l’enjeu d’éradiquer complètement les déchets de son unité de transformation semi industrielle aujourd’hui, mais surtout de disposer d’une autonomie en énergie, Djimtoingar Mémadji Reoutou a fait appel à sa progéniture. Sa fille, spécialisée en énergie renouvelable, est attendue pour l’installation d’un dispositif de production du biogaz grâce à tous les résidus de la chaîne de production.

Initié avec une société unipersonnelle aux procédés artisanaux, l’entreprise est construite sur environ 450m2 grâce à l’appui de son époux qui a bien su apprécier son audace, son courage et sa détermination. Avec douze employés permanents et une dizaine de manœuvres ponctuels, Ma Perle poursuit son chemin. Et si d’aventure l’appel de Djimtoingar Mémadji Reoutou, connaît une réponse favorable auprès de l’Etat Tchadien et/ou d’autres partenaires, tout porte à croire qu’elle deviendra un des fleurons du Made in Tchad, un label duquel le continent sera fier.

Onesiphore NEMBE pour Afrique Progrès Magazine

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