Préparatifs du 3 mai 2024 : le SNJC entre protection de l’environnement et du journaliste
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Préparatifs du 3 mai 2024 : le SNJC entre protection de l’environnement et du journaliste

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Le coup d’envoi des activités relatives à la célébration de la 31ème édition de la journée internationale de la liberté de la presse au Cameroun, a été donné ce jeudi 25 avril 2024. C’était au cours d’une conférence de presse animée par le bureau exécutif du Syndicat national des journalistes du Cameroun.

L’édition 2024 de la journée internationale de la liberté de la presse est placée sous le thème : «La presse pour la planète : crise environnementale et urgence du journalisme ». Un thème fort évocateur, qui appelle le journaliste à mettre sa plume au service de la protection de l’environnement, un domaine qui occupe dans la quasi-totalité de nos rédactions, la dernière place. On n’en parle presque pas. Pour la célébration du 3 mai prochain, le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) entend marquer son empreinte dans les dix régions du pays, à travers des déploiements liés au thème de l’année.

Présidente nationale du SNJC, Marion Obam dévoile l’agenda des activités qui meubleront cette célébration : « Une conférence respectivement dans les régions du Sud-Ouest et de l’Est sur l’apport du journaliste dans la protection de la planète. Cette activité sera couplée au rassemblement matinal du 3 mai. Dans le Sud, il y aura une conférence sur le lien entre l’environnement et l’apport du journaliste pour sa protection ; le nettoyage des espaces verts à Ebolowa et à Kribi, autour de la plage. Dans la région du Centre, il y aura trois activités, à savoir : une conférence à l’Esstic sur le journalisme et le syndicat à l’ère de la protection de l’environnement, un tournois de football et une protestation sur la maison de la presse qui a été construite depuis 12 ans, mais n’a jamais été réceptionnée », explique Marion Obam.

A l’Ouest Cameroun, on aura un média-tour dans les arrondissements, un tournoi de football et les camarades de la région vont planter des arbres dans la ville de Bafoussam, pour marquer l’empreinte de leur présence lors de cette journée. La région du Nord-ouest organisera quant à elle, « des awards de la presse en mémoire aux journalistes assassinés. Il y a cinq prix qui ont été lancés il y a trois semaines et les lauréats seront connus le 2 mai parce que ce sera à l’issue de la soirée de gala qu’ils organisent. A côté de cela, il y a des tournois de football  et le média tour. Du côté de l’Extrême-nord, ils ont organisé un concours du meilleur journal des lycées. Et il y aura également la visite des sites où les arbres ont été plantés mais qui sont en train d’être détruits, question de voir quelles propositions ils peuvent faire par rapport à cela », ajoute-t-elle.

Dans le Nord, il est prévu une conférence sur le thème de cette année, un média tour, une soirée de gala et un tournoi de football qui va intégrer l’Extrême Nord. Le tournoi aura lieu le 4 mai 2024. Pour ce qui est de la région du Littoral, les activités ont débuté le mercredi 24 avril par une conférence à l’Institut universitaire des grandes écoles des tropiques (Iuget). Elle a précédé la conférence de presse d’hier. « Le 3 mai, on aura une conférence sur la place des RSE dans la gestion d’une entreprise et le rôle du journaliste dans la protection de l’environnement. Ce sera après la célébration matinale à la place du gouvernement. Ensuite on aura un voyage de presse de recensement de quelques sites menacés dans notre environnement. Et enfin un tournoi de football ».

Petit aperçu de l’état des lieux actuel de la liberté de la presse au Cameroun

Au Cameroun, l’état des lieux de la liberté de la presse est alarmant. « Jusqu’en 2014 encore, lorsqu’on parlait de liberté de la presse, on faisait le plus souvent état des journalistes emprisonnés. Mais, depuis 2017, le problème s’est aggravé. Ce n’est plus seulement les journalistes emprisonnés, mais c’est surtout les journalistes assassinés. D’ailleurs tout récemment, l’ONG Reporter Sans Frontières a publié le rapport de son classement annuel sur la liberté de la presse. Le Cameroun est classé comme l’un des pays les plus dangereux en matière de sécurité des journalistes. Nous sommes partis de la 118ème place en 2022, pour la 138ème place en 2023. Donc, nous avons perdu 20 points. La principale raison, c’est l’enlèvement et l’assassinat scabreux de l’homme de média Martinez Zogo le 17 janvier 2023 », rapporte Hilaire Hamekoue, secrétaire général du bureau exécutif national du Snjc.

 

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