« Je m’engage à travailler efficacement pour relever avec célérité les défis qui m’attendent au ministère des Finances. Et ainsi continuer de mériter la confiance placée en moi par le président de la République, S.E. Paul Biya ». Ces paroles de Louis Paul Motaze, ministre camerounais des Finances, résonnent comme une prestation de serment. Une sorte de contrat de performance qu’il a signée afin d’être en conformité avec les paroles de la deuxième strophe du chant de ralliement « O ! Cameroun, berceau de nos ancêtres » qui disent succinctement : « Nous travaillons pour te rendre prospère, un beau jour enfin nous serons arrivés ». 
Louis Paul Motaze, ministre des Finances du Cameroun
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Louis Paul Motaze : travailler pour rendre prospère le Cameroun

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Mini-portrait du ministre des Finances du Cameroun.

« Je m’engage à travailler efficacement pour relever avec célérité les défis qui m’attendent au ministère des Finances. Et ainsi continuer de mériter la confiance placée en moi par le président de la République, S.E. Paul Biya ». Ces paroles de Louis Paul Motaze, ministre camerounais des Finances, résonnent comme une prestation de serment. Une sorte de contrat de performance qu’il a signée afin d’être en conformité avec les paroles de la deuxième strophe du chant de ralliement « O ! Cameroun, berceau de nos ancêtres » qui disent succinctement : « Nous travaillons pour te rendre prospère, un beau jour enfin nous serons arrivés ».

Louis Paul Motaze, administrateur civil, section économie et finances, major de sa promotion sorti de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) en 1983, l’a assurément bien compris. Il n’y a rien de meilleur que de travailler pour le bien de son pays. C’est pour cela qu’après sa sortie de l’Enam, il est allé renforcer ses capacités en France en obtenant un DEA (Diplôme d’études approfondies) en droit public et un DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées) en transport international. Aussi retrouvera-t-on sa trace en début de carrière à la Division des affaires économiques de la présidence de la République du Cameroun en 1983. Puis il dépose ses valises à la Camship (Cameroon Shipping Lines) de 1984 à 1989. Quittant les voies maritimes, il embrasse la voie aérienne en intégrant ensuite la Camair (Cameroon Airlines) pendant 10 ans (1989-1999).

Mais le destin le conduira, suite à la nomination par le chef de l’Etat, à la tête de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) en 1999, une structure plongée en pleine crise structurelle avec des arriérés de pensions. De manière méthodique, il entreprendra alors de la réorganiser en soldant les arriérés, améliorant sa trésorerie et surtout en humanisant l’accueil des pensionnés et des usagers. Ce qui a eu pour corollaire, le renforcement de sa crédibilité aux yeux du chef de l’Etat qui le nomme en 2007 ministre de l’Economie, de la planification et de l‘aménagement du territoire ( Minepat), alors que le Cameroun est engagé dans un septennat dit « des grandes ambitions ». On lui doit l’élaboration du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) et recherche les financements innovants ayant servis à la matérialisation des projets structurants contenus dans le Dsce.

Quand bien même il ne sera plus au Minepat, en 2011, mais au poste de Secrétaire général des Services du Premier Ministre, il lui est revenu la responsabilité d’œuvrer, en sa qualité de président du comité de pilotage de plusieurs projets, à la matérialisation des grands projets, le Cameroun étant alors passé du septennat « des grandes ambitions » à celui des « grandes réalisations » : Port en eaux profondes de Kribi, les barrages hydroélectriques de Lom Pangar et de Menve’ele, les projets de fer de Mbalam et de Bauxite de Ngaoundal, etc. Ce qui lui vaudra d’ailleurs son retour au Minepat. Avec lui, la consommation du Budget d’investissement public (BIP) a pratiquement atteint 100% d’exécution.

Devenu ministre des Finances le 02 mars 2018 et comme lors de sa nomination à la Cnps, il y arrive dans un contexte marqué par la crise économique caractérisée par la baisse des coûts des produits pétroliers, du cacao et du café; la détérioration des soldes budgétaires en zone Cemac et la mise en œuvre du Programme économique et financier (Pef) soutenu par la facilité élargie de crédit (Fec) du Fmi (2017-2019); les élections au Cameroun et le financement des Pme.

Marié et père de trois enfants, Louis Paul Motaze, originaire du département du Dja et Lobo au Sud Cameroun, est un exemple parfait qui cadre avec la politique d’intégration nationale et du vivre-ensemble. Sa voisine de lit étant du septentrion. Il se particularise par son franc-parler au sein de sa communauté où, au plan politique, il assume les responsabilités de chef de la délégation permanente départementale du Rdpc dans le Dja et Lobo. Ce qui lui vaut beaucoup d’inimitié parmi les siens plutôt très enclins au trafic d’influence et à toujours vouloir martyriser les leurs. N’a-t-on pas souvent insinué qu’il veut détruire le Rdpc à Sangmélima et dans le Dja et Lobo, à travers la création d’un support de communication « Radio Zen » que certains assimilent à la « Radio Mille Collines » du Rwanda, qui fait son apologie en permanence et distille la haine et la désinformation contre tout ce qui ne sont pas dans la logique de leur mentor ? Faits pour lesquels Louis Paul Motaze ne s’en soucie guère. Ce qui importe pour lui, c’est de travailler pour rendre en retour à son pays, ce qu’il lui a donné.

Martin Paul Akono

 

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