Première constatation : Laurent Esso, garde des sceaux (ministre de la justice). Ça rime plutôt bien. Ça rime d’autant plus bien qu’il est aussi magistrat de formation. Ce qui veut dire que le poste de ministre (ministre d’Etat) chargé de la justice lui va comme un gant. Il semble y être très à l’aise qu’il est aussi froid que l’est la justice lorsqu’il s’agit de mettre en application la loi. D’autres y feraient un rapprochement avec son signe zodiacal. Né le 10 août 1942, il est du signe du Lion dont on dit que l’intelligence rationnelle constitue leur principale caractéristique. Dominateurs, les Lions ont toujours su dominer les situations qui se présentent à eux. A ce qu’il paraît, tout leur réussit. 
Laurent Esso, ministre de la Justice, garde des sceaux du Cameroun
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Laurent Esso : entre raideur judiciaire et assouplissement politique

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Le portrait du ministre de la Justice, garde des sceaux du Cameroun.

Première constatation : Laurent Esso, garde des sceaux (ministre de la justice). Ça rime plutôt bien. Ça rime d’autant plus bien qu’il est aussi magistrat de formation. Ce qui veut dire que le poste de ministre (ministre d’Etat) chargé de la justice lui va comme un gant. Il semble y être très à l’aise qu’il est aussi froid que l’est la justice lorsqu’il s’agit de mettre en application la loi. D’autres y feraient un rapprochement avec son signe zodiacal. Né le 10 août 1942, il est du signe du Lion dont on dit que l’intelligence rationnelle constitue leur principale caractéristique. Dominateurs, les Lions ont toujours su dominer les situations qui se présentent à eux. A ce qu’il paraît, tout leur réussit.

A preuve : magistrat depuis 1969, aujourd’hui classé hors échelle, Laurent Esso passe pour être un très haut commis de l’Etat depuis son entrée en mars 1982 de cet ancien Procureur général près la Cour d’Appel de l’Ouest à Bafoussam, dans la haute sphère décisionnelle. Dans le domaine qui est le sien et qui semblerait quelque peu justifier ou alors avoir forcé son tempérament, il est comme un poisson dans l’eau. Secrétaire du Conseil supérieur de la Magistrature depuis 1982, il est passé Conseiller technique au Secrétariat général de la présidence de la République. En 1984, un décret présidentiel le nomme Conseiller spécial à la présidence de la République. En 1985, il se retrouve chez les cop’s en qualité de Chancelier de l’Université de Yaoundé avant son retour au Secrétariat général de la présidence de la République comme Conseiller spécial, ensuite comme Directeur du Cabinet civil, poste pour lequel il détient l’un des records de longévité.

Ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République en 2006, il l’a été. Ministre de la Santé publique en 2000 ; ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense en 2001 ; ministre des Affaires étrangères (aujourd’hui relations extérieures) en 2006, il y a aussi laissé ses empreintes. Mais on eût dit qu’il ne s’y sentait pas à l’aise. Ce qui pourrait expliquer qu’après une première année (1996-1997) passée au ministère de la Justice comme chef de ce département, Laurent Esso redevient ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux en décembre 2011. Poste qu’il occupe jusqu’à nos jours.

Ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso est aussi le Vice-président du Conseil supérieur de la Magistrature. Ne s’étant de tout mieux exprimé dans ce domaine, est-ce alors la raison pour laquelle cet homme qui cultive la discrétion paraît si froid ? Si les avis sont divergents, il se trouve que  Laurent Esso est celui-là même qui a réussi à redorer le blason, à moderniser la justice camerounaise dans tous ses segments, grâce aux « Très Hautes Instructions » du chef de l’Etat, président de la République.

Être humain et non monstre froid

Laurent Esso, s’il est très pointilleux, est aussi un homme politique. Ce qui peut contraster avec cet autre personnage que l’on connaît au sein de la justice camerounaise. Esso est peu mondain. Mais à ce qu’il parait, on l’aurait vu danser un 8 mars sur un tube de musique urbaine après un repas offert aux femmes magistrats de Yaoundé, comme il est de tradition lors de la Journée internationale des droits des femmes… Mais le nom de Laurent Esso n’a jamais été associé aux noceurs du gouvernement. Ce qui est contrastant pour un Sawa, dont il est originaire et qui est réputé pour son goût de la fête. S’il n’est pas un tribun, il est pourtant assez à l’aise dans le domaine politique. Militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), il assume les responsabilités de chef de la délégation permanente régionale du Rdpc pour le Littoral. Fait qui lui réussit aussi assez bien quand bien même il a tendance à ne pas assouplir la raideur juridique qu’il a héritée de sa formation de magistrat.

Martin Paul Akono

 

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