C’est un village du canton Bassa du Wouri, à cheval entre les arrondissements de Douala 3eme et 5eme au Cameroun. Le représentant du chef Emmanuel Dalle nous le raconte.
Il était une fois…le village Ndokoti à Douala
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Il était une fois…le village Ndokoti à Douala

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C’est un village du canton Bassa du Wouri, à cheval entre les arrondissements de Douala 3eme et 5eme au Cameroun. Le représentant du chef Emmanuel Dalle nous le raconte.

Très peu de Camerounais s’imaginent que Ndokoti (lire Ndokori) est le nom du village au cœur duquel trône le célèbre carrefour des affaires les plus intenses et les plus lugubres de la capitale économique.  Cette dénomination n’est pas aussi singulière que toutes les autres. «Ce nom est porté par notre aïeux, celui qui a fondé ce village. Il s’appelait Koti (lire Kori), fils de Bilong. Ndokoti signifie donc ‘’Ndog’’ qui veut dire  les gens de…; les fils de… ou les enfants de… Koti notre ancêtre», explique Emmanuel Dallé, représentant  du chef du village.  Il ajoute que, «dans un autre contexte, précisément dans le  vestimentaire, ‘’Kori’ ’veut dire la veste». C’est à se demander si les ascendants de ce village étaient friands de costumes.  

Origine des Bassa’a de Ndokoti

Les autochtones ici c’est le peuple Bassa’a.  Ils viennent d’Egypte. «Comme l’histoire nous a appris, les Bassa’a sont partis d’Egypte parce qu’il y eu un roi qui les avait empêché de continuer à adorer leur dieu appelé ‘’roi soleil’’. Partis de là, ils sont arrivés au Lac Tchad, puis, ils sont tombés sur le centre d’intérêt des Bassa‘a  qu’on appelle aujourd’hui le ‘’Ngock Lituba’’. Arrivés là, certains sont restés sur place et d’aucuns se sont éparpillés vers Yabassi. D’autres ont continué et sont tombés sur le fleuve du Nkam», raconte Emmanuel Dallé.

Sublimés par la grandeur de ce fleuve, poursuit-il, « ils l’ont surnommé ‘’Lep u Wuri’’. Pour continuer le voyage, ils ont côtoyé ce fleuve et sont arrivés à Edéa, puis à la Sanaga. Ici, ils ont trouvé un tronc d’arbre sur lequel ils se sont accrochés pour atteindre les berges du Wouri, étant donné que naviguer en pirogue sur les vagues et les tempêtes n’était pas évident. Leur conducteur s’appelait N’saa. Arrivés aux berges du Wouri, les survivants  ont occupé ce qui est aujourd’hui Bonanjo, Bali, jusqu’à Akwa. Après avoir accueilli nos frères qui venaient du Congo : ‘’les dualas’’, ils se sont retirés et d’autres se sont arrêtés ici à Ndokoti, à Ndodsimbi, à Ndogbati».

Les différents foyers

Ce village est composé de 6 grandes familles et chacune d’elle est dirigée par un patriarche. Le foyer Bona beduke, dont le patriarche est Francis Din ; Log Dissongo avec Georges Elame Dipoko Enyengue, décédé le 26 avril 2012 et remplacé à ce jour par Njocke Mouna Samuel ; Log Nanga de Bell Ekou, relayé par Edimo Ekou Jean Claude ; Log Nkwe de Beticka ; Log MPomke de Jacques Kollo et enfin Bona  Missobe de Tok Nlepe, succédé  après sa mort par Moungui Martin.

La chefferie

Elle est de 3ème degré et située après l’entrée de l’Institut Universitaire du Golfe de Guinée, au niveau d’un Snack bar appelé le Kyria. Elle a à sa tête Sa Majesté François Songue Bedime, docteur en Pharmacie et fils du foyer Bona Beduke.

«Le prédécesseur de sa Majesté, Me Nlepe Joseph était reparti en Europe pour un long séjour où il s’est éteint. Il avait laissé un représentant  au nom de François Moungui qui par la suite a été remplacé par Diwongui Henri. A la disparition des deux, un autre fils de Ndokoti a assuré l’intérim. C’était Nkwe Dipoko Richard qui décède  en 2001. C’est ainsi qu’en 2003,  la famille Bona Beduke présente François Songue et la famille Missobe présente Nlepe Joël. Le résultat des urnes déclare François Songue vainqueur avec 7 voix contre 4 pour son challenger», explique le représentant du chef.

Ici, la succession des chefs n’est pas un fait du hasard. «Nous avons deux familles régnantes à savoir les Beduke et les Missobe. C’est donc au sein de ces familles qu’on choisit parmi deux un candidat», conclut-il.

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