Le président du Syndicat national des transporteurs propriétaires urbain et interurbain routier du Cameroun, Beauclair Ngakam
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Contrôles routiers à Douala : un leader syndical dénonce un dysfonctionnement orchestré par le préfet du Wouri   

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Le président du Syndicat national des transporteurs propriétaires urbain et interurbain routier du Cameroun, Beauclair Ngakam, s’insurge contre les manœuvres du chef de terre et certains syndicalistes.

Les contrôles routiers s’intensifient dans plusieurs artères de la capitale économique camerounaise. Ils s’accompagnent généralement du désordre urbain orchestré par certains contrôleurs. « Monsieur, vous devez présenter toutes vos pièces d’identité, les pièces de la moto et votre autorisation d’entrée à Bonapriso », ordonne un agent à un conducteur de moto au lieu-dit « Castel Hall » à Koumassi. Le conducteur de l’engin s’exécute. Malheureusement, il n’a pas l’autorisation de circuler dans Bonapriso, considéré comme « un quartier résidentiel », rappelle l’agent.

Le conducteur tente de rebrousser chemin, sans succès. Son engin ira en fourrière s’il ne négocie pas selon le contrôleur. Chose faite. Discrètement, il glisse quelques pièces de monnaie dans la main gauche du contrôleur, après quelques minutes de négociation.

Ce genre de contrôles qui se soldent par « un arrangement à l’amiable » sont légion dans la ville de Douala. Ce qui n’est pas du goût de Beauclair Ngakam. Le  président du Syndicat national des transporteurs propriétaires urbain et interurbain routier du Cameroun (Syntppuircam) dénonce un dysfonctionnement dans la chaîne de contrôle routier dans le département du Wouri. « Ces contrôles sont une bonne chose, mais c’est la manière qui cause problème. Il est important de les recadrer par l’édification et le recyclage de ceux qui font d’abord ces contrôles et de deux, qu’on laisse chacun dans ses prérogatives. Que les mairies fassent leur travail et que les syndicats en fassent autant », explique le leader syndical.

Cet acteur majeur de lutte contre le transport clandestin au Cameroun, s’oppose à la confusion de rôles dans le secteur. « Je suis de ceux qui ont signé la monture de lutte contre le transport clandestin. Ce qui avait été mentionné n’est pas ce que nous vivons sur le terrain. Ce qui avait été mentionné, c’est l’éradication du transport urbain clandestin, l’incivisme fiscal. Nous devons nous rassurer que les transporteurs ont tous les documents leur permettant de circuler librement », explique-t-il. Le fait que les syndicats se retrouvent dans le contrôle urbain lui pose un problème. « Ce n’est pas de notre ressort », insiste Beauclair Ngakam. « Les syndicats doivent uniquement lutter contre le transport routier clandestin. Nous ne devons pas être à la fois dans le désordre urbain et dans la lutte contre le transport routier clandestin. Non. Cela signifie qu’il y a disfonctionnement », dénonce le président national du Synppuircam. Qui rappelle que le travail du syndicat consiste à veiller aux intérêts professionnels de ses membres. « Le syndicat a pour devoir d’apporter une croissance en décriant », précise-t-il.

Cas de Zacharie Yamfam

Dans l’un de ses numéros de septembre 2023, le journal Relais d’Afrique, parlant du contrôle routier dans le département du Wouri, apprend que le préfet du Wouri a été induit en erreur en signant « l’arrêté préfectoral N°1041/2023/AP/C19/SASC portant création d’un comité de lutte contre le transport routier clandestin, l’incivisme fiscal et le désordre urbain dans le département du Wouri. » Le préfet y associe certains syndicalistes. Un certain Zacharie Yamfam est pointé du doigt comme étant celui qui aurait amené le chef de terre à créer ce comité mixte.

Dans une correspondance adressée à l’autorité administrative, Vincent Bataken, également syndicaliste, dénonce« avec énergie, les dérives graves dans lesquelles monsieur Zacharie Yamfam est en train d’engluer les missions syndicales dans le Wouri et ceci n’étant en vigueur dans aucun autre département du Cameroun. »

Zacharie Yamfam à qui le préfet a donné les pleins pouvoirs est considéré comme « un imposteur » par les syndicalistes du secteur. « Qu’on ne vous trompe pas monsieur le Préfet, le comité ainsi créé n’a pas sa place. La police en général et les mairies d’arrondissement en particulier sont capables de résoudre chacune de ces prérogatives, inutiles d’en ajouter », conclut Beauclair Ngakam.

D.N.

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