En prélude à ces démarches, une conférence de presse organisée par la Fondation Friedrich Ebert en partenariat avec le Comité de planification des femmes pour la paix, a eu lieu le 23 février dernier à Yaoundé.
Au menu, le compte rendu des démarches entreprises par les femmes pour trouver une solution pacifique aux conflits armés et construire une paix durable au Cameroun ; la présentation des prochaines étapes définies par le Comité de planification des femmes pour amener les différentes parties prenantes à «faire taire les armes» au Cameroun.
La toute première Convention nationale des femmes pour la paix au Cameroun avait réuni du 29 au 31 juillet 2021 à Yaoundé, plus de 1500 femmes ressortissantes des 58 départements de la République du Cameroun. Selon Nina Netzer, ce fut un évènement inédit. « Le Premier ministre et madame le ministre de la Promotion de la femme et de la famille ont personnellement reçu notre appel des femmes, de la paix. (…) Même le Secrétaire national des Nations Unies a mentionné notre Convention des femmes dans son rapport au Conseil de sécurité des Nations Unies, comme un facteur encourageant », a souligné la Représentante résidente de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung qui a en outre indiqué que leur plafond a été élargi à 60 organisations après la Convention.
Toujours selon Nina Netzer, de milliers de femmes travaillent au quotidien avec les déplacés internes, les jeunes filles et les femmes traumatisées par les conflits. « Pour nous, une alliance inclusive et représentative de femmes venant de tous les coins de la société camerounaise sera la clé pour la paix. Nous continuerons à construire notre alliance jusqu’à ce qu’elle soit plus forte, plus solide et plus nombreuse que ceux qui profitent de la guerre », a-t-elle précisé.
Le dialogue, une voie vers la paix
Au cours de ladite conférence, une présentation visuelle du Comité de planification de la convention nationale des femmes pour la paix au Cameroun a été effectuée, à l’issue de laquelle, les femmes ont fait une déclaration. Laquelle déclaration énonce que la Convention nationale des femmes pour la paix au Cameroun réitère son attachement au dialogue comme la meilleure voie vers la paix, et déplore les crimes de guerre commis contre des personnes et les propriétés, avec des conséquences physiques et mentales. Elles se disent «extrêmement préoccupées par la violence physique et la détérioration de la situation des droits humains dans les régions de l’Extrême Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
Les femmes ont tenu à rappeler aux différents acteurs de ces crises qu’ils doivent être guidés par les résolutions 26-01 ; 13-25, et 22-50 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Par ailleurs, la Convention nationale des femmes pour la paix au Cameroun a annoncé les toutes premières négociations des femmes à l’occasion de la journée internationale de la paix le 21 septembre 2022.
Francine Atangana
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