By Moins d’un mois après avoir obtenu sa certification internationale, l’un des bâtiments annexes de la Société de presse et d’éditions du Cameroun est léché par les flammes.
Simple bricolage ou certification internationale ? La question mérite d’être posée, moins d’un mois après l’obtention de la certification ISO 9001 par la Société de presse et d’éditions du Cameroun (Sopecam). Le précieux sésame a été présenté au grand public le 21 septembre 2022 à Yaoundé. La cérémonie y relative a connu la participation des autorités administratives. Entre autres René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et son collègue de la Fonction publique et de la réforme administrative, Joseph Lé.
Il s’agissait, selon le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, «de l’aboutissement d’un long processus entamé en avril 2016 et dont les objectifs ont été atteints grâce au soutien de l’Agence des normes et de la Qualité (Anor) et à l’accompagnement de pointe du cabinet Conforme AQ». Deux semaines après l’annonce de cette avancée, les flammes vont remettre en question la rigueur du processus de certification de la société dirigée par Marie-Claire Nnana.
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En effet, un incendie s’est déclaré samedi 08 octobre 2022 aux environs de 7h dans l’un des bâtiments annexes du siège de la Sopecam. Des dégâts y ont été enregistrés. «Ce regrettable incident dont les causes restent à déterminer, a entièrement endommagé un bâtiment annexe en matériaux provisoires, réduisant en cendres, essentiellement du matériel de bureau et des archives», rapporte le Directeur général dans un communiqué de presse.
De la gauche vers la droite: René Emmanuel Sadi, Ministre de la Communication, Marie-Claire Nnana, Dg de la Sopecam et Joseph Lé, Ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative présentent la certification ISO 9001 de la Sopecam
Le même jour, Joseph Lé, par ailleurs président du conseil d’administration de la Sopecam informe sur son compte Twitter que des mesures urgentes ont été prises «pour assurer la continuité du service.»
Curiosités
En attendant les résultats de l’enquête ouverte pour déterminer l’origine des flammes, l’incident suscite des interrogations. Les spécialistes des normes contactés par notre rédaction, se demandent si le processus de certification de la Sopecam a pris en compte les exigences contenues au chapitre 6.1 de la norme internationale ISO 9001. Selon ce chapitre qui porte sur les ‘’actions à mettre en œuvre face aux risques et opportunités’’, la société à certifier doit «donner l’assurance que le système de management de la qualité peut atteindre le ou les résultats escomptés ; accroître les effets souhaitables ; prévenir ou réduire les effets indésirables ; et s’améliorer ».
En plus de l’analyse de tous les risques de l’entreprise, «Sopecam devait aussi intégrer ISO 27001 pour la sécurité des informations et ISO 45001 pour la sécurité, santé du personnel au travail», propose un expert sous le couvert de l’anonymat.
Didier Ndengue
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