Il est derrière les barreaux depuis 3 semaines après la mort de son père.
Ce jeudi 26 août 2021 à Douala, le cabinet d’avocats Tougoua & associés a tenu une conférence de presse pour dénoncer l’arrestation arbitraire de son client sieur Jules Mbida Mbezele poursuivi pour coaction de blessure. Ce dernier fait le constat selon lequel son client est persécuté. «Mon client a reçu plus de 23 convocations et citations directes de multiples commissariats, gendarmeries et parquets. Le dernier en date est son enlèvement le samedi 7 août 2021 par les éléments de la brigade de recherche de Ndogbat pendant qu’il prenait son petit déjeuner dans les encablures de Ndokoti », dénonce Me Corentin Doungue, très irrité.
La genèse des faits
Les faits remontent au lendemain de la mort de leur père feu Roger Mbezele le 8 juin 2015 à l’hôpital Laquintinie de Douala. Après son inhumation à Yaoundé, sieur Pierre Ebanda Mbezele vivant en Europe, demande à ses frères consanguins de libérer le domicile familial sis au quartier Dakar à Douala. «Monsieur Pierre Ebanda reproche à son petit frère monsieur Jules Mbida le refus de libérer la maison familiale. Durant la maladie de notre père à Laquintinie, Pierre n’a pas daigné venir. Il fera son apparition après la mort de papa. Le deuil de notre père a été entaché de plusieurs disputes. Le père a laissé un terrain de 400m2 sur lequel sont bâties 02 maisons en matériaux provisoires. En plus des maisons, il a laissé aussi 09 boutiques qui valent chacune 22500 FCFA le mois, qui sont gérées par notre grand-frère Ebanda. Notre frère aîné profite de ses relations pour nous nuire. Pour préserver ma vie, j’ai dû fuir la maison. Même jusque-là je continue de recevoir des menaces », explique la sœur cadette Séraphine Nguele Mbezele.
La goutte d’eau qui déborde le vase, c’est l’arrestation du 7 août 2021. Accusé d’avoir frappé Pierre Ebanda Mbezele à Yaoundé ces derniers mois,
Jules Mbida Mbezele nie tout en bloc et sera arrêté à Douala par la brigade de recherche de Ndogbat qui prêtait main forte à la gendarmerie de Evindissi à Ngoumou dans la région du centre ou la plainte a été déposée. «Pierre ne dit pas la vérité. Personne ne l’a tapé. D’ailleurs la dernière fois que Jules est allé à Yaoundé date de 2015 à l’enterrement de son père. J’ai reçu les plaintes de ce dernier, m’accusant de l’avoir battu. J’ai toujours eu gain de cause. Maintenant, il me porte plainte à la gendarmerie de Ngoumou pour des faits inexistants. J’ai dû chercher un autre local pour exercer mon commerce à cause de son attitude. Je n’ai jamais eu des problèmes avec cette famille du vivant de leur père », témoigne Martial Ngandji, un des locataires et ami de la famille.
Cette crise a des effets néfastes sur la progéniture de Jules Mbida qui se demande à quand la fin. «Je suis traumatisé. J’ai passé plusieurs mois avec mon père en cellule. Ce problème a affecté mes études l’année dernière. J’implore la justice camerounaise de libérer mon père incarcéré innocemment. Ma mère est malade. Bientôt la rentrée scolaire, qui paiera ma scolarité si ce n’est mon père? Comment le fera-t-il s’il est en prison pour rien? » S’interroge Marthe Murielle Mvondo Mbezele, fille du détenu. Contacté à plusieurs reprises par notre reporter, Pierre Ebanda n’a pas décroché son téléphone.
Blaise Ngagning Kiam, stagiaire
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