Au sortir de la cérémonie de lancement officiel de la foire Promote 2022, le Président de la Commission de la Cemac s’est étendu sur l’apport de l’institution communautaire à ce grand rendez-vous d’affaires, ainsi que sur les initiatives mises en œuvre pour booster le commerce au sein de la sous-région Afrique centrale.
Pr Daniel Ona Ondo, Président de la Commission de la Cemac
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Pr Daniel Ona Ondo : «nous avons un commerce interafricain de 3%, ce qui est absolument ridicule»

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Au sortir de la cérémonie de lancement officiel de la foire Promote 2022, le Président de la Commission de la Cemac s’est étendu sur l’apport de l’institution communautaire à ce grand rendez-vous d’affaires, ainsi que sur les initiatives mises en œuvre pour booster le commerce au sein de la sous-région Afrique centrale.  

Vous étiez au lancement de la 8ème édition de Promote 2022. Comment est-ce que vous évaluez l’évolution de cette foire commerciale qui était au départ baptisée «Journées des entreprises Cemac ? »

Nous sommes heureux d’être là. Promote c’est la rencontre des hommes et des femmes, c’est la rencontre des opérateurs économiques, c’est la rencontre du savoir-faire. Sans les petites et moyennes entreprises (PME) on ne peut pas développer une économie parce que les PME créent plus d’emploi et rentrent là où les grandes entreprises ne peuvent pas y aller. L’évolution est tout à fait exceptionnelle. Vous avez vu il y a 800 exposants, ce qui n’est pas rien. Il y a des investisseurs qui ont mis les moyens pour développer. Le monde qu’il y a à Promote prouve tout l’intérêt de développer l’économie africaine, l’économie de l’Afrique centrale.

Quel est l’apport de la Commission de la Cemac à Promote ?

Nous sommes physiquement présents, nous avons un stand. Nous formons les PME, les toutes petites entreprises dans ce qu’elles font de mieux en matière de cosmétique et autres choses. Nous vendons l’image de la Cemac. Elle doit avoir une visibilité. Dans ce genre de foras, il faudrait qu’on sache que la Cemac est là. J’ai fait appel au projet intégrateur que nous avons initié. Nous faisons appel aux investisseurs. C’est le moment de lancer un appel. Nous montrons ce que nous sommes entre les hommes. Nous avons représenté la Zlecaf qui est un projet phare de la communauté. Qui ne concerne pas que la Cemac. Vous savez qu’en matière politique si vous n’avez pas de rêves vous ne pouvez pas réaliser. Aujourd’hui nous avons un rêve africain tout comme il y avait  eu un rêve Afrique centrale. Parce que les initiateurs de la Cemac sont partis des idées simples. Unis, nous sommes forts, divisés nous sommes faibles. Il est bon que les gens sachent que ce rêve est en mouvement. Pour la Cemac qui n’est pas un Etat, il est question de montrer le rôle et l’importance de l’intégration sous-régionale.

Au sortir de la cérémonie de lancement officiel de la foire Promote 2022, le Président de la Commission de la Cemac s’est étendu sur l’apport de l’institution communautaire à ce grand rendez-vous d’affaires, ainsi que sur les initiatives mises en œuvre pour booster le commerce au sein de la sous-région Afrique centrale.

Le président de la Commission de la Cemac visite les stands de Promote

Ça fait bientôt un an que la Zlecaf est mise en œuvre, quel est le bilan que vous faites notamment pour les pays de la Cemac ?

En un an il est très tôt d’établir un bilan. Plusieurs pays africains ont déjà adopté le texte. Nous le faisons déjà au niveau de la Cemac. La machine est en marche. Je crois qu’il est trop tôt de pouvoir tirer des conclusions hâtives. En ce qui concerne les produits agricoles, nous sommes encore très loin. 20% alors que les autres sont à 60%. Nous avons un commerce interafricain de 3%, ce qui est absolument ridicule. Il faut d’abord qu’on bosse à l’intérieur avant d’aller quérir à l’extérieur.

Au-delà des foires commerciales comme celles-ci, quelles sont les initiatives mises en œuvre au niveau de la Commission pour booster le commerce au sein de la Cemac ?

Ce qui bloque le commerce actuellement ici, c’est des goulots d’étranglement, des obstacles non tarifaires etc. Sur la route Yaoundé-Libreville il y a tellement d’obstacles non tarifaires. Nous faisons tout pour débloquer ces obstacles parce que les gens ne se connaissent pas. Un commerçant qui transporte son camion de bananes pour amener à Libreville, il est évident qu’il aura du mal à y arriver. Nous voulons mettre en place les barrières mixtes qu’on contrôle tout de suite. Sur la même route vous avez les services de renseignement, la douane, la police, la Covid-19, l’échange d’environnement. Quel est l’animal qu’on veut attraper sur la route ? Si on n’enlève pas ces obstacles le commerce ne va pas se développer. Aujourd’hui nous allons tout acheter à l’extérieur alors que nous avons des terres fertiles arables. Il faut développer le commerce, développer l’industrie, développer tous les secteurs d’activité. Nous ne pouvons pas développer nos économies si nous n’avons pas la formation. Il faut des pôles d’excellence pour développer toutes les connaissances pour que les Africains soient au top niveau.

Propos recueillis par Francine Atangana

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