Panafricanisme : l’hebdomadaire ‘’Ça Presse’’ dans l’arène

Le journal dirigé par Steve Njoh prépare sa 10^ème bougie dans le train de la souveraineté africaine.

«Dire vrai et écrire juste pour une Afrique émergente». Tel est le nouveau crédo de l’hebdomadaire ‘’Ça Presse’’. Le groupe de média du même nom a soufflé sa 9^e bougie le 9 septembre 2022. Aucune activité festive n’a été organisée à cette occasion. Le directeur de publication de l’hebdomadaire basé dans la capitale économique camerounaise, Steve Njoh et son staff se concentrent sur un nouveau chantier en cours d’implémentation tout en mobilisant les ressources nécessaires pour célébrer le 10^e anniversaire en septembre 2023. Une série d’activités meublera cette première décennie d’existence. Notamment un match de football, des activités culturelles et une conférence-débat au cours de laquelle la direction dressera le bilan des 10 ans et expliquera la nouvelle orientation de la vision du journal.

Tout se met progressivement en place pour que le 9 septembre prochain soit mémorable. Une réorganisation a été faite au sein de l’entreprise de presse. Après la démolition de son siège à Dikolo-Bali en mai dernier, la rédaction centrale a été recasée dans un modeste local situé à Deido.

Nouvelle orientation

C’est désormais ici que l’équipe du «journal bilingue d’analyses et d’informations» peaufine sa stratégie. «Avant nous étions plus au niveau national. On se concentrait plus sur les faits qui se déroulaient au Cameroun. Nous avons désormais une nouvelle ouverture. Nous allons à la conquête de l’Afrique. Le journal devient panafricain, d’autres diront panafricaniste. Il va mettre les intérêts du Cameroun et de l’Afrique en avant. Ça Presse soutiendra beaucoup plus les institutions africaines. Nous présentons les faits et les analysons. Nous présentons les enjeux derrière les jeux. Nous devenons ce journal panafricain qui éclaire les Africains…Nous sommes dans la géopolitique et la géostratégie», explique Simon Ngaka, le rédacteur en chef.

Entretien entre Steve Njoh, Dp (en bleu), Simon Ngaka, Rec et Didier Ndengue (LPA).
Crédit photo: Saimondy

Pour le patron de la rédaction, tout journaliste africain doit prendre conscience «que nous sommes dans un combat de souveraineté et même de civilisation. Il y a une certaine civilisation qui veut à tout prix mettre la civilisation africaine sous sa coupe. C’est notre combat actuellement parce que chaque génération a ses combats».

Accent digital

Ça Presse s’ouvre à l’international à travers son site internet crée il y a 4 ans et ses réseaux sociaux de plus en plus actifs. Ceux qui les visitent ces dernières semaines constatent que les publications sont régulières. Une nouvelle donne qui se matérialise aisément grâce à l’apport de son réseau de correspondants et consultants au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Sénégal, au Gabon, au Tchad, au Maroc, en Algérie et à Paris. «Nous n’entrons pas dans les batailles des grandes puissances étrangères. C’est l’image et la souveraineté de l’Afrique qui nous intéressent. C’est très important pour nous. Nous savons que les puissances étrangères s’affrontent pour le sous-sol africain qui est immensément riche», conclut Steve Njoh.

Pour son coup d’essai, la version tabloïd du «nouveau bébé» panafricain a titré le 31 août 2022 sur le grand dialogue national au Tchad au cours duquel, selon lui, «Les mécontents posent des conditions».

Didier Ndengue