A l’initiative du Président de la République française, Son Excellence Monsieur Emmanuel Macron, le « Sommet pour un nouveau pacte financier mondial » apparaît aujourd’hui comme une rencontre de très haut niveau dont l’objectif est de « construire un système financier international plus solidaire » avec la participation de plus de 300 acteurs étatiques et non-étatiques, en l’occurrence les États, les Organisations internationales et les Représentants de la Société civile, tous rassemblés autour de 6 tables rondes et 50 évènements à thématiques d’actualité.
En effet, le Palais de Brongniart, bâtisse chargée d’histoire et inéluctable au patrimoine parisien, a été choisi en référence de sa matrice symbolique pour abriter les travaux, les ateliers et les panels de ce format multilatéral, les 22 et 23 juin 2023, sur le thème : « Renforcement des financements à destination des pays moins avancés et des pays plus vulnérables au changement ».
Sur ce point, la nécessité de mener une réflexion autour des concepts de « Solidarité », de « Finance internationale » et de « Système », est une conditionnalité fondamentale. Elle pourrait nous permettre de comprendre succinctement les logiques discursives dans le jeu des acteurs « puissants ou solidaires », « partenaires ou adversaires », « amis ou ennemis », au regard de la bonne ou non-observance de multiples crises (socio-politique, sécuritaire, sanitaire, économique et climatique) dont l’impact sur la conjoncture mondiale, est fort appréciable à partir de l’enchevêtrement des intérêts stratégiques des États du Nord et du Sud.
Les matières telles que l’économie, la finance, l’énergie, l’écologie, les changements climatiques, le développement durable, les infrastructures, l’innovation technologique, la santé, les politiques publiques, sans exclusive, constituent donc des affaires pressantes, urgentes, exigeantes et impérieuses des Relations internationales d’aujourd’hui. Car, c’est en effet au cours de la diplomatie des Sommets, à l’exemple du « Nouveau pacte financier mondial », que l’idée de la puissance et de la stratégie s’affirme aux variations contextuelles.
Aussi, s’il convient de considérer le concept de « Solidarité » au-delà de l’assistance, de l’entraide, de la philanthropie ou encore de la bienfaisance voire de la « bienveillance », il faudrait dire que l’interdépendance des acteurs dans le centre du système, et même au niveau de la périphérie du système, participe pleinement de la légitimation de l’ordre politique polarisé, conflictualisé et démocratisé.
Cependant, l’historicité du droit international et des théories économiques de 1928 à 1945, de 1945 à 1960, de 1960 à 1990, de 1990 à 2010 et de 2010 à nos jours, a, faudrait-il le relever grièvement, connu une naissance et une rémanence de paradigmes aux plans politique, diplomatique, structurel et conjoncturel, laissant transparaître la perpétuation de l’hégémonie des plus forts sur les plus faibles à travers l’institutionnalisation au niveau international de l’aide publique et de l’emprunt pour les pays en développement.
En outre, la succession des Sommets bien qu’essentiels pour le droit diplomatique, n’a fait qu’accentuer la variabilité de la géopolitique des questions de développement du Nord vers le Sud. Toutefois, l’on peut néanmoins observer un changement notoire sur la compréhension et l’assimilation des nouveaux paradigmes de coopération au développement, cette fois-ci du Sud vers le Nord, avec un point d’orgue autour des concepts de souveraineté, de non-ingérence, de coexistence pacifique, de partenariats et de responsabilité. Il faut maintenir le cap pour une Afrique prospère, intégrée et solidaire.
C’est, assurément, la vision politique constante et avant-gardiste du Président de la République du Cameroun, Son Excellence Monsieur Paul Biya, dont les propositions au Sommet Afrique-France, tenu à Yaoundé en février 2001, à la Conférence de Paris sur les Changements Climatiques (12 novembre 2015 – 30 novembre 2015), au Sommet du Forum sur la coopération Chine-Afrique de 2018, au Sommet USA-Africa (13 au 15 décembre 2022), au Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la Cemac (17 mars 2023) et au nouveau pacte financier mondial en cours à Paris, illustrent tacitement sa parfaite maîtrise des Grands Dossiers. Il rassure quant à sa capacité d’assumer ses fonctions de représentation de l’Etat du Cameroun, de négociation des accords bilatéraux et multilatéraux, d’information sur la réalité et la spécificité camerounaises. C’est dire, manifestement, que Paul Biya est un diplomate chevronné et expérimenté, qui plus est, un diplomate des Sommets.
Maxime Mama, Doctorant à l’IRIC
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