Les cheveux crépus naturels reviennent à la mode à Douala, au Cameroun. Photo: www.istockphoto.com
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Mode : à Douala, plusieurs femmes retournent aux cheveux naturels

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Elles abandonnent les défrisants et les cheveux artificiels pour plusieurs raisons.

Elles s’étaient autrefois accommodées au défrisant pour assouplir leurs cheveux durs. Elles les voulaient luisants, plus beaux et avaient la possibilité de faire enfin des coiffures qu’elles voyaient sur internet. Aujourd’hui, elles reviennent au naturel. Elles sont de plus en plus nombreuses à avoir des cheveux crépus sur leurs têtes. Cheveux durs et ébouriffés. Lorsqu’on y introduit un peigne, c’est le visage tordu et les dents serrées qui traduisent la douleur lorsqu’on le fait ressortir. Les raisons de ce changement soudain sont variées. « J’ai opté pour les cheveux naturels parce que j’ai compris que je suis belle naturelle. Ce n’est pas en changeant ma chevelure que je serai plus jolie, non. Et en plus c’est ça qui nous différencie des occidentaux», justifie Justine Tetang, gérante d’une petite boutique au lieu-dit « Mandoï »,  au quartier PK 14 dans le troisième arrondissement de Douala.

Pour sa voisine, Aline Ntsama, également gérante d’une boutique, le retour au naturel s’explique par le fait qu’elle ne se soit jamais vu avec les cheveux crépus. « J’avais les cheveux naturels quand j’étais enfant. De mon adolescence jusqu’à l’âge adulte, je n’ai jamais connu ce que c’est. J’ai décidé de couper ceux du défrisant et de laisser pousser mes cheveux africains. Je constate que je suis même très belle avec », se réjouit-elle.

Entretien

Les cheveux naturels n’étant pas faciles à entretenir, chaque femme à son astuce. Joëlle, élève en classe de Première au Lycée de Ndog-Hem situé à PK 12, confie qu’après les avoir lavé au champoing, elle applique « la composition avocat-miel-citron pour les assouplir ». Justine Tetang utilise aussi la même composition.  « Parfois, c’est le jaune d’œuf mélangé au citron que j’utilise. J’opte aussi pour le démêlant, le beurre de karité et le ʺmagnangaʺ (huile de palmiste) ». 

Pour avoir de beaux cheveux naturels, il faut de « l’argent et du temps », reconnaissent-elles. C’est en effet la difficulté qu’elles rencontrent pour traiter leurs cheveux. Pour les coiffer, elles ont l’embarras du choix. « Je peux faire des chignons, des fausses locks, des cigarettes, des tresses-nattes, le train, la feuille, les rouleaux,…», confie Joëlle. «Demain, j’irai à une gastronomie, je ferai pour la cause un beau chignon avec mes cheveux», conclut-elle, toute souriante.

                                           Marthe Fadira Etonde, stagiaire   

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