Lire la réflexion du journaliste camerounais publiée ce lundi 23 mai 2022 par sa page Facebook.
A peine la réélection du président Macron était actée que le président Algérien Tebboune lui téléphonait pour le féliciter. Le fait est inédit dans l’histoire de la 5ème République. Et même assez étonnant au regard de la relation heurtée pendant 4 ans entre l’Algérie et la France notamment par rapport à la question mémorielle.
Pour certains analystes, peut être que le revirement algérien est guidé par l’attitude de l’Espagne qui a pris fait et cause pour le Maroc dans l’affaire du Sahara occidental. Mais ce qui trouble nos esprits, c’est la place du Mali dans les affaires algériennes. Alger qui a multiplié les bons offices à l’égard de Bamako depuis l’avènement de la révolution populaire au Mali, ne serait-il pas tenté de la sacrifier dans sa lune de miel avec Paris ?
D’ailleurs, c’est un secret de polichinelle que la France « macronienne » ne rêve que d’isoler le Mali et s’adjoindre les services de l’Algérie serait de tout bénef pour les français. Non seulement cela va durcir les conditions de l’isolement dans le Nord et favoriser le soulèvement des tribus Touaregs et bédouines contre les russes.
Peut être que la sortie spectaculaire du renégat d’Alquaida Iyad Agh Ghali, taupe précieuse des occidentaux, est un indice suffisamment parlant de la connexion à haut débit entre Alger-Paris et aide à comprendre la nature du débat.
Mais l’Algérie ne doit pas être amnésique. Au moment où elle accédait à l’indépendance, le président Ben Bella avait tendu la main aux révolutionnaires africains qui ont envoyé des cadres formés la jeunesse Algérienne. A titre d’exemple, c’est le Pr Jean Michel Tekam du kamerun qui a fondé l’unité pharmacie de la faculté de médecine de Constantine.
Par Henry-Paul Diabate Manden
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