Absence de dialogue social, licenciement abusif, non-respect du code de travail, baisse des salaires de façon unilatérale (50%), etc. La coupe est pleine. Depuis ce jeudi matin, plusieurs employés de l’opérateur de téléphonie mobile privé camerounais expriment leur ras-le-bol dans la rue. 
Les grévistes de Nexttel Cameroun à Akwa
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Grogne à Nexttel Cameroun: le top management engage un bras de fer avec les grévistes

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Se faisant porte-parole des employés de l’opérateur de téléphonie mobile privé, le directeur de l’information Moussa Ousseini se désolidarise du mouvement d’humeur entamé ce jeudi 11 juin 2020, sans véritablement convaincre.

Ce n’est pas la paix des braves entre les employés de Nexttel Cameroun et le top management. Ils étaient sur le pied de guerre jusqu’à jeudi soir dans les régions du littoral, du Sud-ouest, du Nord-ouest et du Sud du Cameroun. Ils comptent rester mobiliser jusqu’à ce que les pouvoirs publics volent à leur secours. L’objectif est d’amener leur employeur à fléchir le genou.

Mais la sortie médiatique du directeur de l’information de Nexttel n’augure pas des lendemains meilleurs. Face à la presse hier, Moussa Ousseini laisse croire que la direction générale de l’opérateur de téléphonie mobile ne se reconnait pas dans les revendications formulées par ses collègues depuis plusieurs mois.

Pour dire leur indignation, ces derniers ont choisi la rue à travers une « manifestation pacifique » devant les bâtiments abritant les services de l’entreprise dans plusieurs villes du pays, sans toutefois asphyxier ses activités. Ce qui fait dire au patron de la communication que « l’activité est bel et bien en cours. Les employés travaillent, ils sont motivés. Sur une population de près de 1000 personnes qui sont employées chez Nexttel, il n’y a qu’une poignée de personnes, qui, à un moment donné, causait le problème à l’entreprise

Le porte-parole de l’entreprise se désolidarise des déclarations des grévistes. « La voie la plus autorisée, c’est la voie officielle, la voie de ses employés que je représente aujourd’hui. Nous sommes dans une situation confortable, les normes sont respectées et je prends pour preuves nos bulletins de paie », explique-t-il.

Syntic

Dans une démarche de dénigrement du mouvement d’humeur, la direction de Nexttel laisse entendre que le Syndicat national autonome des travailleurs des techniques de l’information et de la communication (Syntic) est illégal. Une déclaration mensongère, selon le porte-parole des manifestants. « Nous avons vu hier soir aux informations des allégations comme quoi ce syndicat serait illégal…le 10 juin, l’organisation internationale du travail écrit au syndicat pour la situation à Nexttel. Un organisme international depuis Genève s’adresserait à un syndicat illégal ?» S’interroge-t-il. Dans la même lancée, le 3 juin 2020, Grégoire Owona, Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale reconnait l’existence légale de ce mouvement à travers une correspondance adressée à son président sur la révision de la convention collective du secteur. Le Ministre s’adresserait-il à une organisation illégale ? Affaire à suivre.

Didier Ndengue

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