«Pratique des fondamentaux du développement optimal par l’Afrique. De l’Afro-pessimisme à l’Afro-optimisme », tel est le titre du nouvel ouvrage du Dr Erik Essousse, Directeur général d’Elections Cameroon, paru aux éditions Eclosion.
La cérémonie de dédicace a eu lieu le 22 décembre 2021 à Yaoundé. Selon le Dr Erik Essousse, le développement commence par l’homme lui-même. « La connaissance doit avoir une capacité de 80% en l’homme qui va donc vers les 20% de la matière. C’est pour cette raison que l’afro-pessimisme se nourrit de l’ignorance et l’afro-optimisme se nourrit de la connaissance, et cette connaissance est de plus en plus disponible en Afrique ». L’auteur révèle par ailleurs que tous les peuples ont commencé par le pessimisme et progressivement la connaissance est arrivée. Aussi, poursuit-il, tous les peuples du monde sont dotés d’indicateurs, et en suivant ces voies, l’Afrique entre déjà dans le couloir du développement optimal. D’ici une vingtaine d’années, beaucoup de pays africains seront dans le peloton des pays émergents.
Pour Christelle Noah, Directrice générale des Editions Eclosion, ce livre est une aubaine pour les jeunes. « Cet ouvrage valorise notre culture et prône le développement de l’Afrique. Nous avons des jeunes entrepreneurs qui se plaignent du fait que le « made in Cameroon » ne soit pas valorisé », soutient-elle.
Commentaire sur l’ouvrage
Le Pr Binam Bikoï, Secrétaire Exécutif du Cerdotola pense que l’ouvrage d’Erik Essousse est « un ouvrage monumental dans tous les sens du terme ; c’est un ouvrage encyclopédique » au sens des différentes problématiques autour de la question du développement de l’Afrique.
En effet, à travers les quatre parties du livre, l’auteur présente une Afrique appauvrit par les voies et les règles su système mondial universel. Toutefois, l’Afrique doit se remette en cause, s’approprier et redevenir maitre du destin confisqué par les autres pour pouvoir sortir du carcan dans lequel elle se meut. L’Afrique dispose de ressources et n’a pas besoin de tout emprunter aux autres, elle peut organiser sa rationalité, sa créativité. Revenir aux sources africaines de la culture, de la spiritualité et de la convivialité.
Valoriser le «Made in Cameroon»
Lors des échanges, des responsable de la société civile se sont plaint du fait que le « Made in Cameroon » ne soit pas valorisé à juste titre par les gouvernants Camerounais dans la mesure où la plupart des marchés publics sont attribués aux expatriés au détriment des nationaux. Pour Célestine Habiba, vice-présidente de l’entreprenariat féminin, le développement ne viendra jamais de l’extérieur. Les Camerounais doivent se remettre en question, produire et mieux exploiter leurs ressources. Aussi, soutient-elle, une pandémie comme le Covid-19 doit nous amener à tirer des leçons dans la mesure où elle représente une réelle opportunité pour le Cameroun de se développer.
Francine Atangana
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