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Intervention russe en RCA et au Mali : que valent les pleurs de Paris ?

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Cette question me taraude l’esprit depuis quelques jours. La France s’oppose radicalement à l’intervention des instructeurs russes au Mali, sans un argument solide. Elle actionne tous ses partenaires pour qu’ils condamnent également la coopération militaire en gestation entre Bamako et Moscou.

La France et ses partenaires disent que les russes ne pourront pas résoudre le problème du terrorisme dans le Nord du Mali. La même France oublie que ses soldats sont sur ce territoire depuis 2013 et qu’ils n’ont pas réussi à mettre fin à la crise.

Le Premier ministre de transition, Choguel Maiga, a récemment déclaré dans une interview accordée à une agence russe que les soldats français ont formé et entrainé les terroristes au Nord du Mali en 2013. Ces partenaires de la France et leurs médias n’en ont jamais parlé. Du moins, je n’en avais jamais entendu parler avant la sortie de Choguel Maiga.

RCA

En République centrafricaine (RCA), on ne sait pas encore si les soldats français ont opéré de la même manière avec les groupes armés, mais ceux qui suivent de près le développement de la situation dans le pays peuvent dire sans se tromper que les médias occidentaux ont joué un sale rôle dans la crise centrafricaine.

Curieusement, malgré la manipulation, l’opération Sangaris et les soldats onusiens n’ont pas réussi à faire taire les armes dans ce pays frère surexploités par les multinationales depuis des décennies.

En quelques années seulement, la coopération entre les Forces Armées centrafricaines (FACA) et les instructeurs russes a permis à Faustin-Archange Touadera, le président de la République, de récupérer les territoires jadis occupés par des groupes rebelles, sous le regard impuissant de la France et de ses partenaires internationaux.

D.N.

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