Camerounais victime de coupures de courant
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Délestages intempestifs : Douala broie du noir

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Depuis plusieurs semaines déjà, les délestages sont récurrents dans la capitale économique camerounaise. Une situation qui plombe les activités de ses habitants.

« C’est même devenu quoi avec les coupures d’électricité tous les jours? Et c’est toujours quand je suis en train de regarder mes documentaires, débats et autres que j’aime beaucoup qu’Eneo coupe le courant. Ne se reposent-ils pas? ». Samuel Désiré Etonde Ekwe est victime d’une énième coupure d’électricité ce lundi 20 février 2023. Il est 21h30 à son domicile, sis à PK14, dans le troisième arrondissement de Douala. Le chef de famille regardait un programme sportif sur Equinoxe TV. En colère, il allume la torche de son téléphone portable pour éclairer la maison. Il marmonne avant de regagner sa chambre à coucher.

En quittant son domicile ce mardi 21 février vers 10h, l’énergie n’était toujours pas rétablie. « C’est comme ça tous les jours. Parfois on fait deux jours, voire une semaine dans le noir. Et quand ça revient ça crée des dégâts tels que les courts circuits. On se demande à quoi servent toutes les centrales thermiques et les barrages hydroélectriques dont on nous parle tout le temps », s’interroge Samuel Désiré.

Cette situation a un impact considérable sur les activités de certains commerçants de l’arrondissement. « C’est très compliqué à vivre dans la mesure où les produits (poissons, pattes de porcs et poulets, etc.) que nous vendons ne sont plus frais. On a beaucoup d’avaries, ce qui fait qu’on ne s’en sort plus. Toutes les semaines on trie les avaries de poissons qu’on ne parvient plus à vendre même aux vendeuses de poissons fumés », se lamente Romain Takuele, gérant de la poissonnerie la Référence à PK14.

En plus des ménages et des commerçants, les délestages ont également un impact sur les étudiants. C’est le cas de Bachirou Amadou de l’Université de Douala. « Les coupures de ces derniers temps sont très agaçantes. On ne peut même plus étudier ni faire nos devoirs en soirée. On passe même nos nuits sur la véranda à cause de la chaleur et les moustiques qui nous traumatisent », se lamente l’étudiant.

Retour aux puits 

Pour les maisons  qui ont des forages ou qui nécessitent des sur presseurs pour faire remonter de l’eau, les puits restent la seule option. « On est obligé de se tourner vers les puits pour avoir ne serait-ce que l’eau pour la lessive, la vaisselle et la cuisine. Pour l’eau à boire, on se débrouille dans les forages des stations-services et supermarchés situés à des kilomètres de chez nous », rapporte Romain Takuele.

Dans une alerte adressée aux camerounais le 18 février 2023, le service de la communication d’Eneo Cameroon informe que la Sonatrel mène des travaux qui entraînent « des perturbations du service électrique dans les régions du Littoral, de l’Ouest, du Nord-ouest et du Sud-ouest ». Dans le même communiqué, le fournisseur de l’énergie électrique rassure ses clients : « Le retour à la situation habituelle des rationnements en cours pour cause de déficit de production dans le système se fera dès la fin de l’intervention de Sonatrel ».

                                                                                                Fadira Etonde, stagiaire

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