En insistant sur la médecine naturelle africaine pour combattre efficacement le nouveau coronavirus au Cameroun, c’était pour deux raisons : « Faire la révolution de notre médecine » ; « s’éloigner des tentations des milliards du Fonds monétaire international (FMI) et des autres partenaires financiers internationaux.»
Malheureusement, nos dirigeants ont opté pour le covid-business et ont tenté de plonger tout le pays dans ce panier à crabes. Ils ont voulu s’asseoir sur les milliards reçus sans rien faire. Mais la pression du FMI a tellement moussé que les tweets et les communications gouvernementales ont commencé à pleuvoir. Tout se passait avec le plus grand sérieux du monde, au point où certains ont vraiment cru à une résurgence des cas de covid-19 dans notre pays juste après le Championnat d’Afrique des Nations de football (CHAN 2020). Certaines mauvaises langues ont même tenté de nous effrayer avec une nouvelle variante qui serait entrée dans notre pays en passant par le Nigéria. Je n’y ai jamais cru. J’ai toujours cru à une stratégie pour rassurer les partenaires internationaux que nous sommes sur la même longue d’onde.
Bien sûr qu’il faut mouiller le maillot à fond pour bénéficier d’une deuxième tranche de milliards du FMI. C’était sans véritablement connaître le fonctionnement de cette institution qui va toujours demander des comptes. Comme toute institution sérieuse d’ailleurs.
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Comme certains pensent qu’ils sont aux affaires pour s’engraisser et tenter de faire porter le chapeau aux pauvres et innocentes populations, ils ont ‘’croqué’’ les milliards destinés à lutter contre le coronavirus dans notre pays qui, à mon humble avis, n’en avait vraiment pas besoin. Les ronds ont été lapidés en quelques mois seulement.
Au moment où il faut rendre compte pour bénéficier d’une autre enveloppe, les communications gouvernementales et les tweets ont disparu. Chacun veut jeter son collègue à la vindicte populaire. Chacun veut se laver les mains et porter son masque pour paraître blanc comme neige. Impossible. La machine judiciaire est déjà en marche. Et chacun va rendre gorge.
Au cours d’un échange avec certains directeurs de publication de Yaoundé il y a quelques années, j’ai entendu un brillant journaliste dire: « Dans ce gouvernement, il est difficile de ne pas trainer de casseroles ou de fautes de gestion quand on gère un budget. Même si tu ne signes pas certains décaissements, certains collaborateurs véreux le feront à ta place.» Il avait chuté en disant : «Même si c’est Jésus qu’on nomme dans le gouvernement actuel, il ne s’en sortira pas blanc comme neige.»
Didier Ndengue
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