Profondément attaché aux valeurs ancestrales, le Président directeur général du Groupe Bocom a dansé avec les sexagénaires de Bansoa, son village natal le 26 décembre 2020 dans le cadre de la célébration de la cérémonie du clan d’âge baptisée : « le Ndeuk ». Retour sur cette cérémonie traditionnelle riche en symboles.  
Dieudonné Bougné célèbrant le Ndeuk le 26 décembre 2020
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Dieudonné Bougné : « mon cadet n’a pas le droit de m’insulter…sinon il sera maudit »

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Profondément attaché aux valeurs ancestrales, le Président directeur général du Groupe Bocom a dansé avec les sexagénaires de Bansoa, son village natal le 26 décembre 2020 dans le cadre de la célébration de la cérémonie du clan d’âge baptisée : « le Ndeuk ». Retour sur cette cérémonie traditionnelle riche en symboles.  

Ce samedi 26 décembre 2020, la grande place des fêtes de la chefferie de Bansoa, située dans le département de la Ménoua, arrondissement de Penka-Michel dans la région de l’Ouest Cameroun, est en train d’être aménagée pour accueillir un évènement exceptionnel. Des tentes sont dressées non loin de la station-service Bocom pour abriter les autorités administratives et traditionnelles venues assister à la célébration du « Ndeuk », cérémonie du clan d’âge.

Quelques heures plus tard, les lieux sont pris d’assaut par les villageois. Des tam-tams et tambourins retentissement. La plus importante cérémonie traditionnelle des doyens d’âge de l’arrondissement de Penka-Michel, une localité de 94 villages, va débuter dans quelques instants. Un grand cercle est formé. Un premier groupe d’hommes chauffe la scène en chantant autour du cercle, en attendant l’arrivée des danseurs du jour. « C’est le groupe des personnes qui vont célébrer le Ndeuk dans 9 ans », nous souffle un villageois dans la foule.

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Les lieux grouillent de monde. Impossible de se frayer un passage dans cette foule en joie. Vers 15h00 minutes, l’imprésario annonce l’arrivée de la cuvée du « Ndeuk » de ce 26 décembre 2020.

Le premier groupe de danse cède rapidement la place aux barons du jour. Le bal est ouvert par le chef supérieur du groupement Bansoa, Sa Majesté Jean De Dieu Tchinda II. Le gardien des traditions conduit une forte délégation de doyens d’âge, notables et patriarches du village.

Solidarité et respect

Dans cette longue file de « Premiers ministres », se trouve Dieudonné Bougné. Le président directeur général du groupe Bocom arbore ses attributs traditionnels. Sur sa main droite, il tient une lance. De son sac autour de son cou, il sort régulièrement des arachides qu’il distribue aux personnes qu’il croise sur son passage. « L’arachide est un signe de partage et de solidarité chez nous », apprend-t-on. L’opérateur économique, âgé de 65 ans, chante en langue locale et esquisse quelques pas de danse traditionnelle.

le chef supérieur du groupement Bansoa, Sa Majesté Jean De Dieu Tchinda II

Le milliardaire explique la symbolique de cette célébration : « C’est une cérémonie qui symbolise la retraite. Ce n’est pas n’importe qui arrive à mon ange, 65 ans. Il y a beaucoup de mes amis qui sont partis. Vous avez vu mon corps, je n’ai aucune égratignure sur moi. Cela veut dire que le Seigneur m’a protégé et je dois fêter ça ».

Le Ndeuk signifie aussi le respect envers les ainés. « On le respecte parce qu’il a franchi les étapes. Ce n’est pas parce que j’ai franchi cette étape que je dois insulter celui qui était déjà passé. Et mon cadet n’a pas le droit de m’insulter sinon il sera maudit. Ça symbolise tout simplement le respect dans la société. Nous sommes en train d’immortaliser ça pour les générations futures», ajoute Dieudonné Bougné. Cette fête de passation est très suivie et appréciée par les autorités administratives de la localité.

Le Préfet du département de la Menoua Mboke Godlive Ntua, y a conduit une forte délégation. Le chef de terre qui accompagne ces festivités, considère le Ndeuk comme « une fête qui accorde la notabilité à certains. C’est une cérémonie qui rassemble le peuple autour du chef traditionnel. C’est une fête de passation de grade et l’autorité administrative les accompagne. On ne participe pas, mais quand le peuple est en fête, on doit communier avec lui. »

La célébration du Ndeuk concerne « 25% de la population de la commune de Penka-Michel », selon l’autorité administrative.

Didier Ndengue, de retour de Bansoa

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