Visite de négociation de Macron au Cameroun : «de 1990 à nos jours, la France est partie de 40% de parts de marchés à 10%»
Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
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Visite de négociation de Macron au Cameroun : «de 1990 à nos jours, la France est partie de 40% de parts de marchés à 10%»

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Par Luther André Meka, communicant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc)

Le président français Emmanuel Macron est annoncé au Cameroun pour une visite aux contours très diplomatiques. S’il est vrai que la France est une vieille amie du Cameroun et de l’Afrique notamment francophone par l’histoire, il est évident que la France perd progressivement le terrain et son pré-carré malgré quelques accords. A travers la visite du ministre des Affaires étrangères, LE DRIAN, la France a accompagné le Cameroun dans le processus du grand dialogue et a participé à la réalisation de quelques projets structurants (2ème pont sur le Wouri, Natchigal…). Mais depuis quelques temps, le président français s’illustre par quelques inconvenances et indélicatesses qui frisent le mépris de la souveraineté du Cameroun à travers certaines injonctions dialogiques par une certaine jeunesse en France.

Nul doute que l’option du président Paul Biya de diversifier les partenariats n’est pas du goût de l’ancienne colonie, notamment la convention militaire avec la Russie, la convention minière de Kribi avec la Chine, et les échanges commerciaux avec la Chine. En effet, de 1990 à nos jours, la France est partie de 40% de parts de marchés à 10% au Cameroun. Une perte drastique de 30% de part de marchés en 30 ans. Par ailleurs de 2000 à 2014 sur les 2750 milliards des investissements directs de l’étranger (IDE), 1850 milliards viennent de la Chine soit 67%, le reste venant de la France, des USA, et du Nigeria.

Selon l’INS (Institut National de la Statistique) en 2018, le principal fournisseur du Cameroun est la Chine avec 18, 5% de livraisons. L’empire du milieu est également le principal client avec 23,8%. Une véritable percée de la Chine au regard de son respect des affaires internes et de la souveraineté des États. Pour parodier le président Biya, «la différence avec la Chine est qu’elle n’enlève, ni n’impose rien à personne».

Dans ce contexte difficile pour la France, comme Hollande, Emmanuel Macron descend sur le tarmac pour négocier. Entre États, il n’y a pas d’amis, que des intérêts, et Macron quittera l’Elysée pour Yaoundé pour sauver les intérêts français au Cameroun. Il reviendra au Sage Africain S.E Paul Biya d’en juger l’opportunité et l’intérêt pour son peuple.

Lire aussi: Emmanuel Macron : des rues de France au palais d’Etoudi, à Yaoundé ?

 

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