La nouvelle est stupéfiante pour tous les naïfs et tous ces gogos qui se laissent appâter par les mensonges du miracle économique ivoirien. Comme une économie félicitée par les économistes occidentaux comment une économie en pleine croissance avec le crédit d’un taux de croissance à deux chiffres, une inflation maîtrisée, un endettement favorable, peut-elle se retrouver du jour au lendemain dans le registre des pays les plus pauvres et très endettés?
Les thuriféraires du régime Ouattara ont beau clamer que l’initiative PPTE est un programme réducteur de la dette et non un indicateur économique, en fait ils croient cacher le soleil.
La Côte d’Ivoire sous la direction du « Plus grand économiste d’Afrique de tous les temps » Alassane Ouattara, a adopté un schéma économique suicidaire. Emprunter de l’argent à tous les prix pour se lancer dans une politique de grands travaux dont l’impact dans la transformation radicale de l’économie est nul. Quelle plus-value industrielle? Quid de l’acquisition du savoir-faire et de l’intelligence économique? Les grands travaux ont certes embelli le panorama avec ponts et routes mais à la vérité, ils n’ont rien changé sur la nature économique du pays qui est réduit à la vocation néocoloniale de pourvoyeurs de matières premières.
Le problème est que les fonds vautours chez qui Ouattara est allé emprunter de l’argent à des taux usuriers sont pressés de rentrer dans leurs fonds. Paul Singer, le fameux boss de Elliot business, qui réclame la moitié de la dette souveraine ivoirienne souscrite sous l’ère Ouattara, ne décolère pas par le retard dans le solde de son oseille. Comme le gars a le bras long, Ouattara apeuré n’a plus d’autres ressources que de plonger misérablement le peuple ivoirien dans les fourches caudines du FMI. Car, c’est une chose que d’adhérer, mais c’est toute autre chose que de supporter au moins 15 ans d’ajustement structurel, pour parvenir au point de décision et enfin au point d’achèvement PPTE. Le Cameroun en sait quelque chose. C’est terrible.
Africains, l’histoire farfelue du brillant économiste salué par les occidentaux devait prendre fin un jour. La dette sert à transformer structurellement l’économie afin qu’elle puisse créer de la richesse, des emplois, du savoir-faire technologique, In fine…rembourser sans stresser le prêt.
Henry Diabaté Manden, journaliste
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