L'annonce a été faite le 11 juillet 2023 à Yaoundé par Dr Jochen Flasbarth, Secrétaire d'État allemand au Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ).
Transhumance transfrontalière : un appui de 3 millions d'euros pour la construction d'un centre régional de formation agro-pastorale dans le Mayo Rey
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Transhumance transfrontalière : un appui de 3 millions d’euros pour la construction d’un centre régional de formation agro-pastorale dans le Mayo Rey

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L’annonce a été faite le 11 juillet 2023 à Yaoundé par Dr Jochen Flasbarth, Secrétaire d’État allemand au Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ).

Cette initiative est le fruit des cadres d’échanges entre les chefferies traditionnelles des zones avoisinantes du complexe des aires protégées de BSB Yamoussa face aux défis de l’expansion du système de production animale par la transhumance et la menace d’envahissement des aires protégées.

D’après le Secrétaire d’État allemand, « les éleveurs conduisaient leurs élevages de manière durable auparavant. A ce jour,  les facteurs géographiques engendrent beaucoup de conflits dans le domaine des ressources humaines. Dans les zones protégées, vous avez encore des points d’eau. C’est pour cette raison qu’il faut organiser cette transhumance pour les préserver. » Jochen Flasbarth a par ailleurs affirmé que la transhumance se fait dans les régions. Toutefois, elle ne se fait pas comme elle avait lieu avant. Raison pour laquelle il faut « parvenir à un accord à la fin de cette conférence pour que les bailleurs de fonds soutiennent cette formation. »

Cette deuxième conférence à orientation politique a pour objectif général de capitaliser la mise en œuvre de la Déclaration de Ndjamena de 2019 et de prendre des mesures d’urgence en vue de faire face aux enjeux de transhumance entre le Sahel et le Nord de l’Afrique équatoriale en lien avec la Lutte Anti-Braconnage transfrontalière, la dégradation des ressources naturelles, l’orpaillage/mines, l’éco développement, les traditions et cultures locales.

Investir dans la formation professionnelle

Cette cérémonie de déclaration d’intention d’appuyer la création dudit Centre régional de formation agro-pastorale était co-présidée par la Comifac représentée par son Président en exercice Pr Sanctus Niragira, Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage de la République du Burundi ; et la République Fédérale d’Allemagne représentée par son Secrétaire d’État de la BMZ. Ont également pris part à cette conférence, Issa Tchiroma Bakary, Ministre Camerounais de l’Emploi et de la Formation professionnelle ; Corinna Fricke, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne et Sa Majesté Aboubakary Abdoulaye, Lamido de Rey-Bouba.

Au cours de son allocution, Issa Tchiroma Bakary a salué le soutien des partenaires techniques et financiers du Cameroun dans son projet de densification de son offre de formation professionnelle qui permettra à coup sûr au gouvernement de faire changer les perceptions. « La formation professionnelle est restée longtemps perçue comme le choix de la dernière chance. Or, l’émergence du Cameroun n’est possible qu’avec un investissement significatif dans le domaine de la formation professionnelle », a souligné le Minefop.

En effet, l’idée de ce Centre initié par le Lamidat de Rey Bouba se fonde sur l’hypothèse que la formation continue des populations autochtones et transhumantes venant du Tchad et du Cameroun par le biais des renforcements des capacités de courte durée peut avoir une influence immédiate, positive et durable sur cette problématique et produire des savoirs et des apprentissages qui peuvent être capitalisés dans les pays membres de la Comifac.

A noter que ce Centre régional de formation agro-pastorale pour les populations autochtones et transhumantes dans le Mayo Rey sera développé dans le cadre du projet BSB-Yamoussa, en périphérie de la composante camerounaise du complexe Binational (Bouba Ndjida). L’enjeu est d’autant plus capital que le Complexe Binational BSB-Yamoussa représente un des derniers refuges dans la région Nord subsaharienne pour les espèces fauniques menacées d’extinction et qu’elle revêt une grande importance pour la préservation de la biodiversité dans la zone soudano-guinéenne d’Afrique centrale et occidentale.                                                                                                                                                                                                                        Francine Atangana

 

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