Syndicalisme : les conditions des journalistes africains préoccupent l’Usypac

L’atelier régional de renforcement des capacités organisé par l’Union des syndicats des professionnels de la presse d’Afrique centrale (Usypac) à Douala, était un cadre de travail et de concertation pour les syndicats africains affiliés à la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Son objectif était d’étudier des stratégies en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. Mais, aussi et surtout de renforcer le travail des syndicats africains.

« Nous avons voulu avoir un cadre de travail entre syndicats africains. Nous savons que la plupart des syndicats africains et associations travaillent pour le bien-être des journalistes et des conditions de travail. Mais, il est également démontré qu’il y a des inégalités dans la condition des journalistes, dans le traitement des salaires, dans les conditions de genre et dans le respect de nos lois dans les différents pays africains. C’est-à-dire, les contrats de travail, la convention collective et son applicabilité, la Cnps, l’accès à l’information et l’assassinat des journalistes qui devient de plus en plus récurent », explique Marion Obam, la présidente du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC).

Durant ces deux jours de travaux, les six pays africains représentés ( Cameroun, République démocratique du Congo, Congo Brazzaville, Kenya, Sénégal et Tchad), ont penché leurs réflexions sur des stratégies mettant l’accent sur ces conditions de travail, question de trouver ensemble « des passerelles dans les pays africains où ça marche, mettre en œuvre des politiques qui nous permettent de développer nos syndicats et d’avoir le rapport de force qui permettra à nos gouvernements de nous écouter afin de faire bouger des lignes », ajoute Marion Obam.

Dans le même ordre d’idée, Edouard Adzotsa, ancien secrétaire général de l’Usypac et aujourd’hui conseiller, renchérit : « Nos défis sont tels que, tant que nous existerons, nous défendrons toujours la cause des journalistes et combattrons tous les fléaux qui contribuent à l’assassinat de la liberté de la presse ».

La plateforme a également permis de développer un plan de travail pour les trois prochaines années sur le déploiement des syndicats en Afrique. Avec en tête de liste la structuration des syndicats, le recrutement de jeunes journalistes et les stratégies de négociation avec les différents gouvernements.