Par Jean-Paul Pougala
C’est la première fois depuis la colonisation que des pays africains vont modifier l’espace colonial non plus pour diviser, faire sécession mais pour s’unir.
Comme la Suisse tous les 3 auront une seule Ambassade dans les autres pays, un seul projet énergétique, une seule politique fiscale, une seule monnaie, une seule politique industrielle, sanitaire, un parlement confédéral réunissant les députés partis de tous les 3 pays etc.
J’ai fait la leçon sur la banque centrale suisse où sont actionnaires les Confédérations, sans oublier les banques cantonales qui contribuent chacune pour le développement du Canton.
En optant pour la Confédération, c’est tout le logiciel qui change, un nouveau logiciel qui échappe complètement à la France qui ne pourra donc plus venir en donneuse de leçon. Puisque ce n’est pas son modèle.
Dans cette configuration, il n’y a plus de pouvoir à transmettre aux civiles, parce que mêmes les nouveaux politiciens doivent être réinventés.
Le système politique doit être créé de préférence avec un système électoral à scrutin proportionnel et non plus majoritaire comme en France, où le gagnant prend tout et les autres doivent mourir à l’opposition.
Dans le système politique suisse, il n’existe pas d’opposition, puisque chaque parti est représenté au gouvernement, chacun sur la base du poids obtenu dans les urnes.
Il s’agit d’un modèle de compromis à outrance, il faut trouver la solution qui arrange tout le monde.
Pas de dictature possible, comme en France où les citoyens sont dans la rue tout le temps, pour grever, pour salir les préfectures des excréments de vaches etc. pour rappeler aux politiciens pourquoi il ont été élus.
Je conseille fortement aux anciens politiciens des pays de l’AES de changer de métier.
Et que de nouvelles figures émergent afin que les anciens comportements de soumission automatique à la France et à l’union européenne ne soit plus d’actualité dans la nouvelle Confédération.
Je ne crois pas au suffrage universel. Il faudra trouver autre chose. Le modèle des Emirats Arabes Unis, fonctionnement plutôt bien sans élection.
Il y a 20 ans, l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya nous avaient annoncé pour la première fois une Confédération, mais le temps nous a enseigné qu’il n’en était rien, parce qu’une fois les politiciens qui ont signé cet acte se sont retirés, avec le système électoral au suffrage universel, les nouveaux politiciens sont revenus aux anciennes méthodes pour ne pas perdre leurs avantages éphémères réservés au statut des chefs d’état.
Le Kényan Ruito se vante aujourd’hui d’être pro-occident et se déchaine contre la Chine, qui à l’époque, avait soutenu la Tanzanie pour arriver à une telle confédération.
Comment mettre sur pied un modèle transparent, durable et le rendre irréversible face aux menaces et les intimidations de la France et de l’Union Européenne ?
C’est la réponse à cette question qui me semble prioritaire à l’heure actuelle.
Un nouveau jour commence pour les 3 pays.
Leur réussite est un impératif pour tout africain avide de liberté et de dignité.
@JeanPaulPougala
Vendredi le 16 février 2024
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