Son récent bulletin d’informations présente sa progression dans la qualité de son service technique, par rapport à 2021.
Au cours du premier trimestre 2022, malgré une amélioration du taux de couverture de la demande par rapport à l’année dernière (98% dans le grand Sud), Eneo Cameroon reste solidaire de ses clients qui ont connu des moments difficiles dus à des rationnements, surtout en février et mars 2022.
Pour faire face aux contraintes, éliminer ou réduire, selon les lieux, les effets des délestages, il a fallu, à la demande du gouvernement, «procéder à l’effacement régulier des grands clients (industriels, moyennes entreprises ou commerces importants. Ce qui a permis d’alimenter un peu mieux les ménages, mais en revanche a induit une baisse du chiffre d’affaires pour ces clients, et même Eneo», indique le bulletin d’informations parvenu à la rédaction de La Plume de l’Aigle.
Eneo, grâce à l’accélération en 2020 et 2021 de son programme d’investissement destiné à améliorer la stabilité du réseau de distribution, limite la contribution de ce réseau aux perturbations.
Les statistiques enregistrées dans les réseaux
Dans le Réseau Interconnecté Nord, l’on note pour le compte de la période, «le déficit hydrologique à l’origine de plus de 95 % des interruptions, ainsi que quelques incidents de distributions sporadiques qui ont causés 5% des interruptions».
Le Réseau Interconnecté Sud, quant à lui, montre : «pour la période du premier trimestre 2022, les ouvrages hydroélectriques ont eu une excellente disponibilité. Durant le mois de janvier (CAN), les contraintes réseaux, incidents transport et travaux transport sont à l’origine de près de 87% des interruptions. Pendant les mois de février et mars, les maintenances programmées et les différents rationnements en fuel dans les centrales thermiques (Bamenda, Logbaba, Limbé…) ont causé respectivement 31% et 24% des interruptions, etc…», illustre le même document.
En vue d’améliorer la capacité de production dans le septentrion, une centrale solaire-thermique est en construction à Guider. Elle produit déjà ses premiers mégawattheures. Les premiers panneaux solaires (environ 400 modules) sont déjà installés sur le site et injectent 1,5 MW dans le Réseau Interconnecté Nord. D’ici début avril 2022, cette capacité solaire injectée depuis Guider passera à 6,5 MW. Selon l’équipe de coordination pilotée par Eneo «sous réserve de la finalisation des procédures d’obtention des permis et autres documents administratifs, les équipes d’Eneo qui supervisent les chantiers pronostiquent la totalité des 15 MW attendus en septembre 2022, sauf cas de force majeure». Cette rapidité de déploiement est inédite, étant donné que des projets similaires sont conduits en moyenne en 5 ans dans des pays de même niveau de développement.
Fadira Etonde, stagiaire
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