«Afrique Media» implantée à Douala au Cameroun, est en tête de la communication pour la défense et la libération de Gbagbo. D’ailleurs, Ouattara, le Zelenski de l’Afrique avait fait des pieds et des mains pour que cette chaîne et une autre au Benin soient fermées. Mais le patriarche Biya n’est pas homme à recevoir les ordres d’un nazillon qui n’a pour seule référence qu’il répète à tous et en tout temps, «son passage au FMI.»
Retour en Côte d’Ivoire—un an déjà/Des soutiens qui ont mis en lumière l’incarcération injuste de Gbagbo
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Retour en Côte d’Ivoire—un an déjà/Des soutiens qui ont mis en lumière l’incarcération injuste de Gbagbo

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Ce papier est le second d’une série de trois articles consacrés à « un an du retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire ».

Le recours illégitime à la force militaire par la France et l’ONU contre la Côte d’Ivoire en pervertissant toutes les décisions du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la question Ivoirienne a conduit à la destruction totale de la nation Ivoirienne en construction. Une agression qui a plongé le pays dans un désastre humanitaire et dans l’abîme d’un régime dictatorial. La tragédie qui a condamné des centaines de milliers d’Ivoiriens en exil tandis que d’autres sont maintenus en prison, et qui y sont toujours malgré l’acquittement et le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire.

Sous les bombardements de la France et de l’ONU, le couple Gbagbo n’avait pas été tué. Une mobilisation mondiale s’était faite de façon spontanée. Partout dans le monde, anonymes et personnalités connus s’étaient donné la main pour que la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo sorte de prison, et que son époux Laurent Gbagbo revienne en Côte d’Ivoire.

Approche politique discrète

A quelques jours de l’ouverture du procès Gbagbo devant la CPI le 28 janvier 2018, trois chefs d’Etat en fonction—José Eduardo Dos Santos (Angola), Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Equatoriale), et Yoweri Museveni (Ouganda), avaient apporté leur soutien au Président Gbagbo. Outre ces trois présidents en exercice, cinq anciens Présidents de la République—les Ghanéens John Kufuor et Jerry Rawlings, le Béninois Nicephore Soglo, le Sud-Africain, Thabo Mbeki, le Mozambicain, Joaquim Chissano—, comptent parmi les soutiens de Gbagbo. Ces anciens chefs d’Etat Africains avaient adressé une lettre ouverte à Fatou Bensouda. Ils lui demandaient de mettre fin à la procédure judiciaire engagée contre le Président Ivoirien Gbagbo. Dans cette lettre, ils avaient prévenu Bensouda qu’ «il y a un risque réel que, s’il est reconnu coupable et condamné par la CPI, cela ne mette le feu aux poudres, et entraîne une conflagration destructrice que nous redoutons.»  Par ailleurs, ils avaient insisté sur le fait que «la détention de l’ancien chef de l’Etat va compromettre la réconciliation en Côte d’Ivoire. » [https://blogs.mediapart.fr/diagola/blog/210116/exclusifcpi-la-liberation-urgente-de-gbagbo-exigee-la-lettre-des-anciens-presidents-africains-bensouda (accessed June 17, 2022)].

Alpha Condé (Guinée), Mahamadou Issoufou (Niger), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali) et Roch Marc Christian Kaboré (Burkina), instruits du dossier Ivoirien, savaient que les ficelles étaient tirées depuis Paris par les autocrates de l’Elysée. En marge du 27e sommet Afrique-France le 14 janvier 2017 à Bamako et lors de leur passage dans la capitale Française, ils présentent le cas Gbagbo à François Hollande. «La CPI travaille en toute indépendance», avait répondu l’irrésolu Hollande au Président Condé qui avait personnellement «évoqué cette situation » avec lui. «Alpha Condé n’a jamais oublié que Laurent Gbagbo s’était mobilisé pour lui lorsque le régime de Lansana Conté l’avait jeté en prison [il avait été arrêté en 1998, jugé en 2000 puis libéré en 2001] »,  expliqua Albert Bourgi.

Alors que les chefs d’Etat avaient privilégié une approche politique discrète pour ne pas influencer directement la CPI, la commissaire des Affaires politiques de l’Union Africaine, Aisha L. Abdullahi, connaissant l’obstination de l’Occident à traquer les leaders politiques Africains, déclara ouvertement qu’ «il est insultant de voir des présidents en exercice poursuivis par la CPI, la Cour pénale internationale.» Malheureusement, elle mouilla quant au cas Gbagbo. «Comme Monsieur Gbagbo n’est plus un président en fonction, nous n’avons pas d’avis sur ce procès, simplement nous le suivons avec beaucoup d’attention.»

Dénoncer l’ingérence

Outre les politiques, des intellectuels Africains et panafricains, artistes et leaders d’opinion s’étaient alignés derrière le Président Gbagbo. La Camerounaise Calixte Beyala, dans les colonnes du journal néocolonial «Jeune Afrique», a une position claire. Elle «ne [croit] pas que M. Alassane Ouattara soit le président élu. » Sur un autre flan, elle déclare : «Je ne crois pas en l’ONU, ce minuscule club d’Etats riches, où aucun pays d’Afrique ne siège au Conseil de Sécurité. » Son compatriote Gaston Kelman rappelle la voix de tous ceux qui, comme Beyala ne croient pas aux institutions dites internationales. «Je suis assailli, comme bien d’autres personnalités noires plus ou moins médiatisées, d’interpellations Africaines m’intimant de prendre position pour le ‘digne frère’ qui a dit ‘non’ à la communauté internationale. » Pierre Sané, ancien secrétaire général d’Amnesty International n’est pas tendre avec le minus dictateur Sarkozy embarqué en bottes de soudards dans la déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Il lui rappelle en biais son discours de Dakar. «Nicolas Sarkozy veut nous faire ‘entrer dans l’Histoire’ en usant du plus primitif de tous les droits, celui de la force. » L’ex-ministre Sénégalais de la culture Makhily Gassama, accuse la communauté internationale(?) d’avoir des «agendas cachés. » L’altermondialiste Malienne Aminata Traoré se demande si «la CEDEAO va-t-elle assumer le rôle de bras armé de l’impérialisme.»

Me Jacques Vergès, vieux militant anticolonialiste dénonce l’impérialisme Français contre Gbagbo en faisant un parallèle entre la Côte d’Ivoire et le Vietnam. «La population de Côte d’Ivoire a vécu la chute de Gbagbo par l’armée Française comme une attaque néocoloniale. Et elle considère le nouveau pouvoir comme un pouvoir installé par le gouvernement Français. Ils sont perçus par la population comme Bao Daï était perçu par les Vietnamiens.» Minutieusement, il décrit le processus de cette ingérence. Il commence par une description-question «La Côte d’Ivoire, ça commence par un contentieux électoral. Monsieur le Président de la République Française s’en mêle. A quel titre? On ne sait pas. » Puis, il méprise Sarkozy, insatisfait avec son être et qui triche même avec sa taille. «De son avion, Number One, puisqu’on imite les Américains, il téléphone à Gbagbo pour dire ‘vous avez 48 heures pour foutre le camp. » Ensuite, Vergès s’exclame : «Nous sommes en plein délire! » Enfin, il pointe clairement la responsabilité de la France dans le kidnapping du Président Gbagbo quand il «ne fout pas le camp » comme exigé par Sarkozy. «Alors» le nabot «envoie l’armée. Et à la fin on le capture! Ce sont les Français! Ils ont laissé les autres le prendre, mais ce sont eux qui avaient forcé la porte.»

Une multitude d’intellectuels de gros calibre comme l’Américain Gary K. Bush peint cette intrusion scandaleuse de la France et de l’ONU dans les affaires intérieures Ivoiriennes et de façon partisane en faveur du laquais Ouattara. «Les troupes Françaises, assistées par une étrange bande de casques bleus de l’ONU, ont attaqué le gouvernement légitime de la Côte d’Ivoire et ont utilisé des avions, des hélicoptères et de l’artillerie pour tuer un grand nombre de personnes à Abidjan et des milliers d’autres à l’intérieur du pays; attaquant finalement le Palais Présidentiel et livrant le Président et son épouse à la milice armée des Ivoiriens rebelles que les Français avaient mobilisés et armés.» Gary Bush fait remarquer que la France est la raison des crimes en Côte d’Ivoire. Il écrit, les «accusations de criminalité [contre Gbagbo] sont le résultat de l’ingérence flagrante de la France (sous Chirac, Sarkozy et Hollande) dans les affaires intérieures de leur ancienne colonie et leur promotion d’une rébellion datant de 2002. » Précis, il estime qu’il faudrait se référer à l’Histoire pour comprendre les accusations contre le Président Gbagbo. «Il est difficile de comprendre les accusations portées contre les Gbagbo sans référence à l’histoire de la guerre Française contre la Côte d’Ivoire qui ne s’est terminée que lorsque leurs troupes ont attaqué le Palais Présidentiel en 2010 et la prise des Gbagbo.»

De leur côté, Raphaël Granvaud et David Mauger de l’association Survie, dans leur ouvrage «Un pompier pyromane », soutiennent la thèse selon laquelle «pendant les années Gbagbo, la France n’est pas intervenue en Côte d’Ivoire pour résoudre la crise, mais au contraire pour l’aggraver.»

Au cours d’une conférence de presse le 3 décembre 2010 à Kinshasa, Lambert Mende, ex-ministre Congolais (RDC) n’est pas tendre avec la France des autocrates. Il explique : «L’Afrique n’a pas besoin d’une guerre en Côte d’Ivoire. L’Afrique n’a pas besoin que des gens viennent rouler des mécaniques. Qu’on arrête avec les ultimatums, les menaces, les bruits des bottes…Jamais une guerre n’a été conduite avec une totale prévisibilité.»  Puis, il met en évidence l’immaturité politique Française : «C’est vraiment faire œuvre d’apprenti sorcier que de croire qu’on peut mener une guerre comme ça, sur du papier… On va y aller, on le chasse et puis on revient et c’est tout, comme si on allait arrêter un petit malfrat du coin qui n’a rien derrière lui, personne derrière lui.» Enfin, à ces oppresseurs, il martèle qu’il «faut qu’on laisse l’Afrique régler ce problème»—celui de la Côte d’Ivoire. 

Comme sa mère

Dans le feu du bombardement et du kidnapping du couple Gbagbo, Marie-Antoinette Singleton, la fille de la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo ne s’était pas cachée comme le «ngembo»—chauve-souris en Kongo— accrochée au bras de Gbagbo le 17 juin 2021 à l’aéroport Felix Houphouët Boigny à Abidjan. Conseillère à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Washington, Singleton avait quitté son poste pour dénoncer l’éviction sans respect des règles, de l’ambassadeur Charles Yao Koffi, remplacé par Daouda Diabaté et reconnu le 11 février 2011 par Washington—qui, accompagné par la France et l’Europe, «laisse[nt] des blessures sanglantes, non cicatrisantes, les plaies du terrorisme international et de l’extrémisme…presque partout, dans de nombreuses régions du monde, là où l’Occident vient établir son ordre.» Pour reprendre le Président Vladimir Poutine dans sa déclaration du 24 février 2022 annonçant l’ «Opération Militaire Spéciale» Russe en Ukraine pour la démilitariser et la dénazifier.

Dénonçant cette forfaiture de Washington avec Barak Obama dont les parents n’ont pas connu l’esclavage, mais qui s’est lui-même constitué esclave, elle déclare : «J’ai cessé d’y aller [à son poste à l’ambassade de Côte d’Ivoire-Washington] pour protester contre le traitement subi par l’ancien ambassadeur», tonne-t-elle. «C’est une forfaiture que je ne partage pas…Je ne me vois pas servir dans l’administration Ouattara.» Un caractère bien trempé qui n’est pas sans rappeler celui de sa mère.

Dès les premières heures du rapt des Gbagbo, elle s’était engagée pour que ses parents soient libérés. «J’ai demandé à ces avocats [Me Jacques Vergès, Me Roland Dumas, Me Gilbert Collard, Me François Epoma, Me Habiba Touré] d’étudier les conditions de légalité, au sens international, de l’arrestation du Président de la République et de la Première dame et aussi la légalité internationale de l’intervention de l’armée Française qui a agi en dehors du cadre de la résolution 1975 du Conseil de Sécurité de l’ONU», avait-elle fait savoir. Elle engage aussi un battage médiatique dans cette direction. Sur les chaînes de télévision impérialistes Américaines et sur les media corrompus et soumis Français, elle défend ses parents, et dénonce l’injustice qui leur est faite.

A la question idiote d’un media aux ordres Français, «redoutez-vous une procédure contre vos parents devant la Cour Pénale Internationale (CPI)?» Sa réponse est cinglante et lui donne raison au terme de ce procès colonial : « Non, je ne la redoute pas. Je ne sais pas ce que la CPI pourrait leur reprocher. Je ne suis pas inquiète.» Sur la France et l’ONU, la fibre ‘Ehivetiste’ vibre. Le pur-sang des combattantes Abouré : «La France a montré aux yeux du monde qu’elle a toujours été l’instigatrice des crises que nous avons traversées depuis 2002. Elle a d’abord été active, non pas dans les combats mais en apportant des équipements et un soutien logistique aux rebelles. Maintenant, les choses se passent à l’échelon international, tout simplement. On a vu l’ONU et la France transporter les rebelles et même combattre sur le terrain. La France est l’instigatrice de ces coups. Elle a fait la guerre à la Côte d’Ivoire sans qu’on lui ait déclaré la guerre, et sans déclarer la guerre elle-même.» Par rapport aux Etats Unis génétiquement criminel selon certains analystes, elle a le mot qui sied : «C’est cette année que j’ai vu les Etats Unis prendre parti. Je ne sais pas encore quelles sont les motivations des Etats Unis, une nation censée représenter les valeurs de justice, de démocratie et de droit. Ils auraient pu regarder les choses d’un point de vue légal. On ne peut pas soutenir les efforts de rebelles… En Libye, c’est le même schéma. Désormais, tout se passe comme si on pouvait apporter des armes à des rebelles.’

Annulation de la procédure

Les avocats à travers le monde demandent l’annulation de la procédure judiciaire et la libération pure et simple du Président Gbagbo. Les Avocats et Démocrates Africains sans Frontières (ADASF)—dont Me Jean de Dieu Momo, avocat au Barreau du Cameroun, actuel Ministre Délégué à la Justice de son pays, était à l’époque des faits, Secrétaire Exécutif de ADASF—avaient déposé une requête dans ce sens le 18 décembre 2017 auprès du greffe de la CPI pour annuler le procès de Gbagbo et exiger sa libération. La CPI séquestra ce document et le classa confidentiel. Une démarche tortueuse alors que l’ADASF se fondant sur le règlement de la CPI avait demandé à cette Cour de rendre publique leur requête afin que l’opinion soit témoin de leur démarche. Le 13 janvier 2018, l’ADASF introduit une nouvelle requête pour rappeler à la Cour ses obligations et l’appeler à collaborer avec ceux qui défendent le droit international pour la vérité et la justice [https://www.ivoirebusiness.net/articles/afriquecpi-des-avocats-d%C3%A9mocrates-et-intellectuels-africains-adasf-d%C3%A9posent-une-requ%C3%AAte-%C3%A0 (accessed June 17, 2022)]. En somme, l’ADASF demandait à la CPI l’autorisation d’intervenir dans le procès Gbagbo en qualité d’‘Amicus Curiae’ (personnalité ou un organisme, non directement lié aux protagonistes d’une affaire judiciaire, qui propose au tribunal de lui présenter des informations ou pouvant l’aider à trancher l’affaire).

Les avocats engagés pour la cause de Gbagbo sont de tous les continents, de toutes les sensibilités politique et religieuse. Tous dénonçaient une ingérence Française et internationale en Côte d’Ivoire qui est une infraction au regard du droit international. Ils condamnaient l’arrestation du Président Gbagbo puisqu’il n’y avait pas de «mandat d’arrêt» pour poser un tel acte. Pour ces avocats, il fallait tout faire pour «déclencher le plus de recours internationaux possibles pour déclencher une enquête et savoir dans quelles conditions la France a pu agir », « vait dit Me Ceccaldi.

Tout n’était pas facile pour ces avocats avec un obscur personnage comme Ouattara qui prêche l’application d’une justice impartiale sur les plateaux télé mais pas dans la pratique. Jacques Vergès et Marcel Ceccaldi, avaient appris cela à leurs frais. Ils avaient été refoulés de Côte d’Ivoire le 6 mai 2011 alors qu’ils devaient avec Me Lucie Bourthoumieux assister le Président Gbagbo avant son premier interrogatoire par un Procureur de la jungle du despote Ivoirien. Les gangs du führer d’Abidjan Alassane Ouattara avaient justifié leur refoulement par le fait que les avocats Jacques Vergès et Marcel Ceccaldi avaient des visas qui avaient été délivrés par l’ambassade Ivoirienne sous l’Administration du Président Gbagbo. Pourtant, une source avoue qu’ils avaient préalablement «demandé au procureur de la République de prendre toutes les dispositions utiles pour leur permettre de se rendre à Korhogo.» Dans un communiqué les trois avocats informaient qu’ils avaient «été refoulés dans des conditions qui caractérisent un traquenard. »

Kernews 91.5 FM

La RTI canonnée par les mercenaires franco-Onusiens, les media-mensonges Occidentaux pouvaient maintenant formater l’opinion. Mais Yannick Urrien ne leur permet pas de jouir pleinement de leur plan démoniaque. Il ouvre les antennes de sa radio «Kernews 91.5 FM» créée et implantée à l’Ouest de la France a «un certain nombre de soutiens » dont «dispose à Paris » le Président Gbagbo selon Antoine Glaser «notamment dans les milieux souverainistes, gaullistes ou nationalistes très à droite qui défendent la légitimité de Gbagbo contre un Ouattara soutenu par les Américains.»

Ces soutiens sur Kernews 91.5 FM  exposent et démolissent la couronne de légitimité que les oligarques Occidentaux avaient fait porter Ouattara. Parmi eux, le politologue Michel Galy ou Jean-François Probst, ancien collaborateur de Jacques Chirac à Matignon et au RPR, pour qui, «De [son] point de vue, et du point de vue de certains observateurs avertis et connaissant bien les affaires Ivoiriennes, il est évident que depuis longtemps la CIA téléguide avec quelques longues cornes, et assez facilement semble-t-il, le couple Alassane et Dominique Ouattara.» 

«Afrique Media» implantée à Douala au Cameroun, est en tête de la communication pour la défense et la libération de Gbagbo. D’ailleurs, Ouattara, le Zelenski de l’Afrique avait fait des pieds et des mains pour que cette chaîne et une autre au Benin soient fermées. Mais le patriarche Biya n’est pas homme à recevoir les ordres d’un nazillon qui n’a pour seule référence qu’il répète à tous et en tout temps, «son passage au FMI.» Sur la chaîne satellitaire panafricaine ‘Canal 3 Monde,’ qui partage le combat des Gbagbo, Marcel Ceccaldi, dénonça un «coup de force électoral » contre Gbagbo, et insista sur les «intérêts cachés» et les «liens amicaux » qui expliqueraient la position de Ban Ki-moon, «le plus mauvais secrétaire général des Nations unies»—selon Ceccaldi citant une employée de cette institution—sur l’issue du scrutin. Guy Labertit—‘Monsieur Afrique’ du Parti socialiste de 1993 à 2006—sur les ondes, met en cause la Commission Electorale Indépendante dans une «tentative d’usurpation du pouvoir orchestrée par l’ONU!»

Pétitions

Personne ne peut dire avec certitude le nombre de pétitions lancé à travers le monde pour exiger la libération de Gbagbo. Celle initiée le 22 juin 2016 par le centenaire-écrivain Bernard Dadié et l’avocat-ministre Togolais Joseph Koffigoh, avait était dépouillée le 25 décembre 2016. Elle avait recueilli «26.767.291 signatures en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde pour la libération du président Laurent Gbagbo», avait déclaré Me Francis Elisé Trazié, huissier de justice qui a supervisé l’opération de la signature de la pétition, avant de remettre les actes au requérant Dadié.

En Côte d’Ivoire, 13.853.390 personnes avaient signé la pétition. Le District d’Abidjan et la région du Haut-Sassandra avaient rassemblé respectivement 3.610. 608 et 1.034.910 de signatures.

Par continent, 4 290 608 signatures avaient été récoltées en Afrique dans 13 pays. Le Cameroun avec 1.238 075 apparaissait comme le pays qui avait le plus ‘soif’ de la mise en liberté du Président Gbagbo. Venait ensuite le Ghana (1.010.768), le Togo (1.002.000), ou l’Afrique du Sud (548 646). Même dans les pays hostiles comme le Burkina Faso (300) et le Maroc (223), des insoumis avaient donné leur signature pour voir Gbagbo libre. L’Europe avait enregistré 7 497 513 signatures. L’Italie venait en tête avec 2 138 075 pétitionnaires. Suivie de la France (1 843 365) et de la Grande-Bretagne (1803180). En Amérique 1 125 512 personnes avaient donné leur accord pour la libération du Woody.

Pour le centenaire-Dadié, l’appel avait été «entendu et bien entendu partout dans le monde. Et «la moisson a dépassé toutes les espérances » de 20 millions de signatures pour voir enfin Gbagbo «libre.»

Sacrifiés

2010-2011 lorsque les ennemis de la Côte d’Ivoire ne se cachent plus, les Ivoiriens patriotes de l’armée régulière et des civils sont prêts à verser leur sang pour la nation Ivoire. Ils sont heureux de sacrifier tout ce qu’ils ont, du plus simple au plus sacré pour défendre la patrie. Leur seule angoisse était de mourir avant d’avoir posé un acte patriotique pour leur nation. Au front la peur avait foutu le camp. Restait le devoir ultime—celui de neutraliser l’ennemi. Au-delà de l’horreur, des jeunes à fleur de l’âge résistaient à la peur. Ils étaient habités par un désir—se battre pour la patrie.

Comme en 14-18 et 39-45, les patriotes Ivoiriens étaient conscients que la guerre de l’Occident en Côte d’Ivoire était celle du magot. Mais aussi celle des classes dominantes Occidentales et des endo-colons contre les pauvres. Sur cette vérité, un courant panafricaniste se construit sur les résidus de la lutte de Gbagbo pour réclamer son retour d’une part, et conquérir d’autre part, l’indépendance et la souveraineté du Continent.

Beaucoup de ceux qui s’étaient engagés pour l’Afrique libre, vont être emprisonnés—d’autres y sont encore. La majorité va mourir dans l’anonymat—Anne-Marie Abi Chone est de ceux-là. Certains en première ligne lors des manifestations de contestations—Yvette Prayel (toujours en tête de cortège à tous les meetings-marches, dansant avec son cœur pour exiger la libération des Gbagbo) ou Mahely Ba, décédée le 29 avril 2021—vont tomber armes à la main. Sous le statut de réfugié beaucoup vont périr. Il y a aussi des figures connues qui vont s’éteindre dans l’isolement—Bouabré, Jean-Jacques Béchio ou Amadou Ben Soumahoro…Philippe Rémond (Français, Pr. Agrégé de Sciences Industrielles. Il est assassiné à Yamoussoukro par les rebelles amis de Sarkozy et du couple Ouattara, pour son soutien à la légalité constitutionnelle, trois semaines après son dernier passage sur les plateaux de la RTI). Toutes les personnes mortes pour Gbagbo implicitement, mais explicitement pour la Côte d’Ivoire ont fait le bon combat. Pour ces héros, personne ne portera le deuil. Car les héros ne meurent pas. Ils sont honorés.

Morts pour les industriels

En revanche, ceux qui sont morts pour Ouattara et sa femme, ne sont pas morts pour la patrie ou pour les «cartes d’identité» comme soutenait le rebelle en chef Guillaume Soro. Ces ignorants sont morts pour des industriels et pour que les Ouattara mettent la main sur les miettes que les dévaliseurs de la Côte d’Ivoire voudraient bien leur laisser.

A l’eau

«Les guerres secrètes anti-Gbagbo» étaient destinées à le «tuer». Un «document secret des militaires Français» à ce sujet aurait été révélé le 29 décembre 2010 par un journal. Un plan ‘ingénierié’ par le nain Sarkozy, les jaunes-fripés Choi et Ban Ki-moon, qui ont mis en place une «stratégie du chaos, embrasé Abidjan, et plongée la Côte d’Ivoire dans l’anarchie» avec le sous-préfet Alassane Ouattara, officiant pour eux. Leur plan de maintenir Gbagbo hors de son pays tombera à l’eau grâce à la mobilisation.

Gbagbo ne mourra pas. Il reviendra en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021.

 

Feumba Samen

Pour aller plus loin. Lire—

1—Feumba Samen, ‘Les guerres secrètes anti-Gbagbo’ Paris, La Doxa,

2—Feumba Samen & Anne-Marie Chône Abi, ‘Pensée philosophique et politique de Gbagbo—Citations, Analyses, Réflexions, et Paroles Fortes,’ Paris, La Doxa.

Anne-Marie Chône Abi, patriote-résistante très discrète est décédée le 9 octobre 2020 à Daoukro d’un arrêt cardiaque. Victime du système hospitalier désuet de Ouattara Alassane.

Pour en savoir plus, lire—

Côte d’Ivoire—Décès de Abi Chône Anne-Marie, patriote-résistante humaniste,’

https://lynxtogo.info/cote-divoire-deces-de-abi-chone-anne-marie-patriote-resistante-humaniste-par-feumba-samen/

https://237infos.net/cote-divoire-deces-de-abi-chone-anne-marie-patriote-resistante-humaniste/

Marion Obam élue présidente du Syndicat national des journalistes du Cameroun

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