Inaugurée ce mois de novembre 2021, la nouvelle entreprise du Groupe SABC (Société Anonyme des Brasseries du Cameroun) va contribuer à la souveraineté alimentaire en matière de gritz de maïs, de farine de maïs, d’aviculture et d’alimentation animale.
La Compagnie Fermière Camerounaise (CFC), inaugurée le 5 novembre 2021 à Mbankomo, en présence de 15 ministres, représente 15 milliards d’investissements et 05 milliards d’apport en compte courant pour son fonctionnement, soit un investissement financier de 20 milliards, rapporte le top management de la nouvelle entreprise du Groupe SABC (Société Anonyme des Brasseries du Cameroun).
18.000 paysans y produiront 40.000 tonnes de maïs brute générant 20.000 tonnes de gritz de maïs. A la faveur de la naissance de cette nouvelle entreprise, le groupe disposera désormais de son moteur industriel, les Brasseries du Cameroun, avec son turbo manufacturier expert en emballages qu’est la SOCAVER et désormais son turbo agricole qu’est la CFC elle-même.
Cette production de la CFC, précise Emmanuel De Tailly, Directeur général du groupe, «est complémentaire de la production de Maïscam et permettra d’arrêter graduellement les importations de gritz au fur et à mesure de la montée en puissance de la CFC, de faire économiser au Cameroun plusieurs milliards sur sa balance des paiements et de contribuer à la garantie d’une souveraineté alimentaire en matière de gritz de maïs, de farine de maïs, d’aviculture et d’alimentation animale».
Filière maïs
Dans le dossier de présentation de la nouvelle entreprise parvenu à notre rédaction, l’on apprend que les besoins de la CFC qui dispose d’une maïserie, sont évalués à 40 000 tonnes de maïs en grain par an. Pour les satisfaire, la CFC s’approvisionnera auprès de coopératives, gros producteurs privés et unions de producteurs, installées dans les bassins agricoles au Cameroun.
Elle transformera le maïs en gritz à destination des brasseries sachant qu’une partie du gritz proviendra de Maïscam qui aura en charge l’approvisionnement de l’usine de Garoua. Elle produira également la farine à base de maïs pour la consommation humaine et commercialisera les sous-produits issus de la transformation du maïs pour l’élevage.
Concernant la filière élevage, la CFC compte apporter son expertise pour l’amélioration de l’offre en nutrition animale avec la mise en place d’une ferme parentale qui produira 112 500 œufs à couver/semaine et d’un couvoir capable de produire 90 000 poussins d’un jour par semaine destinés à l’élevage de poulets de chair par des éleveurs camerounais.
Une synthèse de Simon Keng
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