By Une conférence s’est tenue sur le sujet le 27 octobre 2021 à Yaoundé sous la houlette du Directeur général d’Ecobank Cameroun et des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du ministre de la Santé publique.
La neuvième journée communautaire du groupe bancaire panafricain Ecobank, axée sur la santé mentale, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, s’est célébrée cette année sur le thème : « Santé mentale – Il est temps d’en parler et d’agir ! ».
Ce rendez-vous marque également la dernière année de la campagne triennale de la banque consistant à sensibiliser et aider à prévenir les maladies non transmissibles. Selon Gwendoline Abunaw, Directeur général d’Ecobank Cameroun, « il y a encore beaucoup d’idées fausses sur la santé mentale au Cameroun. Il est très important d’en parler ouvertement sans peur de stigmatisation ou de tabou », a-t-elle souligné. Elle poursuit : « Une personne sur quatre connaitra des troubles de santé mentale au cours de sa vie. Pire encore, 15 pays africains figurent parmi les 30 premiers au monde pour le suicide pour 100.000 personnes », indique le Dg d’Ecobank.
Echanges
Au menu des festivités, une conférence-débat sur le thème : « Santé mentale et Covid-19 au Cameroun : diagnostic, perspectives et mesures préventives ». Pour la circonstance, le panel d’experts était constitué du Dr Justine Laure Menguene (Minsanté) ; de Michel René Ndjab (OMS) et de Françoise Mbondjo Mbondjo (Ecobank).
Pour le Dr Justine Laure Menguene, «la santé mentale est un état de bien-être alors que la maladie mentale est une affection. Avoir des problèmes de santé mentale ne veut pas dire qu’on est ‘‘fou’’. Ça veut dire que, soit on est dans un état de mal être, soit atteint d’une maladie mentale. Un état de mal être c’est quand on a par exemple des problèmes financiers, de logement, de nutrition etc. Ces mal-êtres sont des problèmes de santé mentale et peuvent tuer. Nous exhortons la population camerounaise à titre préventif, à mettre l’amour au centre de leurs existence ».
Sans nier l’évidence, le représentant de l’OMS Cameroun affirme que «c’est l’occasion d’interpeller d’autres entreprises à s’intéresser à la question des maladies non transmissibles qui vont constituer la pandémie de demain. Il faut investir massivement avec plus d’intérêt et d’accompagnement pour pouvoir non seulement soutenir les communautés, mais également les familles et les personnes qui en ont besoin».
La journée Ecobank se tient pour la première fois en 2013. Chaque année, elle surfe sur une thématique bien définie. Parmi les objectifs de ce programme, l’on note l’amélioration de la santé des communautés à travers des actes de sensibilisation et de prévention. Concernant les troubles de santé mentale, les organisateurs encouragent les personnes concernées à en parler et à modifier leur mode de vie.
Francine Atangana
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