Pour définitivement mettre fin à l’errance des services de l’organisation régionale, le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale demande au Pr. Daniel Ona Ondo, d’accélérer le processus du retour de la Commission de la Cemac dans la capitale centrafricaine, son siège statutaire.
A cause de la crise sociopolitique en République centrafricaine, les services de la Commission de la Cemac sont instables depuis 2013. Les fonctionnaires de l’organisation régionale ont longtemps erré dans plusieurs villes de la sous-région avant de déposer leurs valises à Malabo, en Guinée Equatoriale.
Le sujet est revenu sur la table des discussions de la 35e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), tenu en visioconférence le lundi 10 août 2020. Au cours de cette réunion présidée par le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Ousmane Alamine Mey, les participants pensent qu’il est temps pour la Commission de la Cemac de retrouver sa stabilité à Bangui, en République centrafricaine.
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Dans le communiqué final des travaux, le Conseil demande « à la Commission de la Cemac de s’accorder avec les autorités centrafricaines sur le calendrier et s’assurer de la mobilisation des ressources nécessaires.» Daniel Ona Ondo et son équipe ont donc du pain sur la planche.
Partira, ne partira pas…
L’équipe dirigeante de la Commission s’était réinstallée dans la capitale Equato-guinéenne en 2018 suite à une décision prise le 19 février de la même année par l’ancien président en exercice de la conférence des chefs d’Etat de la Cemac, le Maréchal Idriss Deby Itno (président du Tchad).
Le retour définitif au siège à Bangui était « conditionné à la réhabilitation préalable des infrastructures et équipements endommagés durant la crise. Ainsi, l’organisation régionale avait exhorté le gouvernement centrafricain à mettre des logements de fonction à la disposition des fonctionnaires de la commission », avait à son temps, souligné la présidence de la Cemac.
Le gouvernement centrafricain avait réagi en débloquant 200 000 000 FCFA pour le règlement de la taxe communautaire d’intégration (TCI) pour permettre au président de la Commission et à sa vice-présidente d’occuper des logements de fonction à Bangui.
Deux ans plus tard, la Commission de la Cemac travaille toujours à Malabo. Si ses conditions de travail semblent plus meilleures dans la capitale équato-guinéenne, mettre fin à l’errance de l’institution régionale reste une préoccupation majeures.
Simon Keng
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