Quatre ans après sa mort, le célèbre saxophoniste camerounais et chanteur de world jazz, Manu Dibango, marque encore les esprits. Son talent et l’héritage musical qu’il a laissé au monde, ont été célébrés au cours d’une cérémonie organisée le 3 mai dernier au siège de la représentation diplomatique du Cameroun en France.
C’est la grande salle d’apparat de l’ambassade du Cameroun en France, qui sert de cadre à la cérémonie de célébration de la mémoire de Manu Dibango. Depuis son décès le 24 mars 2020, à Melun en France, des événements symboliques de ce genre se perpétuent à travers le monde pour honorer l’itinéraire du grand artiste musicien, l’homme de culture et de fort charisme, l’humaniste et défenseur engagé des rencontres culturelles qu’était Manu Dibango, alias « papa groove ».
La cérémonie était présidée par André Magnus Ekoumou, l’ambassadeur plénipotentiaire du Cameroun en France. Elle a tourné autour de deux principales articulations. La première concernait la présentation du diplôme de Docteur Honoris Causa, décerné à Manu Dibango, le 12 avril 2024, par l’Ecole Polytechnique de l’Université de Valenciennes, en France. Une distinction qui récompense son talent d’auteur compositeur, son héritage musical et célèbre sa vie. Le diplôme a été présenté par, « Michel Dibango, fils aîné de l’illustre saxophoniste », rapporte le centre de communication du Cameroun en France. Notons que ce prix était censé lui être décerné en juin 2020. Suite à l’annonce de sa disparition et à la crise à Covid-19 qui sévissait, la date a été reportée au 12 avril 2024.
La seconde articulation était consacrée à la dédicace du livre intitulé : « Soul Makossa Man ». Un ouvrage de près de 500 pages rédigé par le journaliste et photographe camerounais Samuel Nja Kwa, en hommage à cet artiste d’exception qui, à travers la profondeur de son histoire et la pluralité de ses peuplades et cultures, a su marquer le monde par son immense talent et a fait découvrir l’image d’un Cameroun conquérant. Le bouquin présente « des récits, tranches de vie exceptionnelles et palpitantes de Manu, qu’accompagnent des illustrations frappantes, comme celles de la page 66 où, on retrouve la valise que le jeune Emmanuel Odilien Dibango, 16 ans, avait à son arrivée au port de Saint-Calais, dans la ville de Sarthe, en France. La préface de ce livre a d’ailleurs été rédigée par Michel Dibango », apprend-on du centre de communication.
L’événement a connu la présence de plusieurs autres personnalités, au rang desquelles, « le consul général du Cameroun à Paris, John Billy Eko, des diplomates et plusieurs membres de l’association des élus français, d’origine ou de nationalité camerounaise (EFRACAM) ».
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