L’Africa Fact-checking Fellowship organise les 27 et 28 mars 204 à Yaoundé, la 2e édition de la conférence All #AFFCameroon pour mobiliser toutes le parties prenantes pour œuvrer pour la stabilité sociopolitique, la bonne gouvernance, la démocratie et la paix au Cameroun pendant la période pré-électorale, électorale et post-électorale.
La lutte contre la désinformation est aujourd’hui un enjeu de promotion et de préservation de la liberté de la presse et d’expression, de la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance orientée sur la gouvernance ouverte, de la promotion de l’utilisation responsable. Placée sous le thème « Lutte contre les menaces numériques pesant sur les élections au Cameroun : Stratégies de lutte contre la désinformation en période électorale en 2025 », cette conférence a pour but de tirer les leçons des expériences passées liées aux menaces numériques notamment la désinformation et les discours haineux qui pèsent sur les élections en Afrique et au Cameroun, afin d’élaborer des orientations stratégiques fondées sur des données probantes sur la manière de réagir plus efficacement lors des prochaines élections. Au programme, des tables rondes en plénières, et des présentations.
L’expérience de la crise sociopolitique de 2018 justifie les craintes. En effet, selon les organisateurs, lors des élections présidentielles, les internautes ont été inondés par des flux de fake news et de discours haineux qui ont polarisé davantage les clivages sociaux et exacerbé les tensions sociopolitiques et tribales. Cette conférence se veut donc être un point de départ pour une série d’activités qui seront menées en prélude aux élections au Cameroun en 2025 dont le mais est de proposer des réponses préventives et réactives plus efficaces que d’autres afin d’orienter les efforts futurs pour la protection de l’intégrité électorale et la prévention de la violence électorale.
Justification
Africa Fact-checking Fellowship (#AFFCameroon) vise à promouvoir la vérification des faits, le journalisme de données et les droits numériques aux journalistes, blogueurs et créateurs de contenus en Afrique. Cette initiative apparait dans un environnement marqué par une prolifération de propositions de mensonges, de fabrication de l’information, des photos des vidéos, des deepfake, le partage de trolls, la création de faux comptes, l’arnaque en ligne, les discours calomniateurs, de haine et dangereux sur les réseaux sociaux à l’intention des individus et/ou des communautés inter-ethniques.
A ce jour, informe les organisateurs, plus de 150 personnes résidant dans divers régions du Cameroun ont reçu un accompagnement technique, pédagogique et fonctionnel pour la vérification avancée de l’information. L’objectif est de créer une critique de masse des vérificateurs de faits, des combattants de l’information, de discours de haine en ligne et hors ligne, et de défenseurs des droits numériques.
Pour que le travail de ces professionnels de l’information ait un plus grand impact sur la paix, proposent les organisateurs, il importe donc d’une part, de mutualiser les efforts des différents acteurs de la société ; d’autre part de promouvoir les pratiques de vérification de l’information et l’éducation aux médias et l’information à une plus large audience (notamment au sein des organisations et institutions publiques et privées) dans le but d’augmenter pour une meilleure gouvernance et pour restaurer la confiance sociale des TIC pour un développement harmonieux et durable.
Objectifs de la conférence
Il sera question de : réunir tous les boursiers des différentes cohortes des #AFFCameroon pour définir des nouvelles perspectives d’action et de coordination dans la lutte contre la désinformation de manière significative en collaboration avec les institutions publiques et privées ; sensibiliser et engager davantage les pouvoirs publics, les organisations et les entreprises dans la lutte contre la désinformation ; initier un plan d’action pour une réponse coordonnée contre la désinformation permettant de définir des ripostes conjointes entre les différentes parties impliquées ; partager de nouvelles idées et pratiques permettant de faire progresser le fatc-checking au Cameroun et en Afrique pour mieux combattre la désinformation et les discours haineux en ligne en période électorale ; réduire le décalage entre les perceptions et la réalité enregistrée sur le terrain et les enjeux de la désinformation sur la paix ; enfin, promouvoir l’éducation aux médias et à l’information.
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