Nathalie Yamb
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Opinion: Nathalie Yamb n’a aucune leçon de panafricanisme à recevoir des néo-colons

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Depuis sa sortie sur l’assassinat sauvage du journaliste Martinez Zogo, plusieurs donneurs de leçon traitent la « Dame de Sotchi » de tous les noms d’oiseaux. Tout simplement parce que Nathalie Yamb ne met pas le président Paul Biya dans le panier des dictateurs africains. Parce qu’elle ne le chiffonne pas avec les mots qu’ils aimeraient entendre. Faut-il rappeler à ces derniers que le suivisme moutonnier et la pensée unique n’orientent pas les opinions des vrais panafricanistes ?

Ceux qui s’attaquent aux panafricanistes de la trame de Nathalie Yamb, de Banda Kani, qui font bouger les lignes depuis plus de dix ans, demandent de laisser le colon tranquille pour qu’il poursuive le pillage de nos ressources naturelles ; pour qu’il continue à nous masturber le cerveau avec ses contre-valeurs et système éducatif de pacotille. Les néo-colons qui croient donner des leçons de panafricanisme à ceux qui mettent leur vie en danger pour la souveraineté africaine, sont pour la plupart proches des réseaux entretenus par le Quai d’Orsay. Certains, en leur faisant les yeux doux, espèrent avoir quelques faveurs ou un visa pour le « paradis » européen.

Aucun de ceux qui tirent sur Nathalie Yamb depuis sa sortie sur le Cameroun n’a la capacité de comprendre et d’analyser, avec froideur, l’évolution des relations diplomatiques entre le Cameroun et ses alliés d’hier. Quand Nathalie le fait avec brio, ils tombent tous le masque. Or dans sa récente vidéo, Nathalie ne présente pas Paul Biya, président de la République du Cameroun, comme un ange, encore moins comme un démon. Elle peint la situation du pays avec lucidité, sans parti pris. Mais les nouveaux illuminés pensent qu’elle aurait pu faire comme eux. C’est-à-dire crier avec rage: « Paul Biya, c’est le diable. Le pire des dictateurs. Le Cameroun, c’est l’enfer ».

Mais les amis, relisez-vous un peu, réécoutez-vous, lisez la presse camerounaise pour comprendre la liberté d’expression qui y règne, le ton avec lequel l’opposition et certains hommes de médias critiquent le « dictateur » Paul Biya, sans être inquiétés. Connaissez-vous une seule vraie dictature sur terre où l’on critique le guide suprême avec autant de haine sans finir dans les geôles?

Néo-colon, quelle galère !

Je sais qu’il est difficile pour un néo-colon d’admettre que le chef de l’Etat camerounais poursuit la politique de diversification des partenaires de son prédécesseur. Je sais qu’il est difficile pour un néo-colon de reconnaître les efforts du Cameroun pour sa souveraineté. La faute à qui si l’on continue à considérer Paul Biya comme « le meilleur élève de la France » alors que cette même France a perdu plus de 30% de l’économie camerounaise ? Paul Biya a rendu insignifiant les accords de défense avec ce pays. Il a noué des partenariats avec d’autres Etats bien plus puissants, respectueux et moins arrogants. Un « meilleur élève » qui refuse qu’il y ait une base militaire française au Cameroun comme dans certains pays de la zone franc présentés comme des modèles de démocratie ; un « dictateur » qui promeut la liberté d’expression, autorise la naissance des partis politique d’opposition, des associations, Ong, syndicats, etc., Il faut être un néo-colon pour le croire en 2023.

Didier Ndengue

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