Dans un communiqué publié ce mercredi 7 juillet 2021, la CDHC appelle les populations à faire un usage responsable des NTIC.
Depuis quelques semaines, des vidéos dans lesquelles sont présentées sans leur consentement, des personnes dénudées circulent sur les réseaux sociaux. Le mardi 6 juillet 2021 par exemple, une vidéo montrant une jeune femme déshabillée et exhibant ses parties sexuelles devant une caméra est devenue virale sur la toile. Elle est accusée de complicité de vol de mèche à Nkomkana à Yaoundé.
Bien avant(le mercredi 16 juin 2021, Ndlr), une vidéo obscène tournée dans le bureau du journaliste Martin Camus Mimb aménagé dans les locaux de sa radio RSI, suscitait colère, indignation et condamnations.
Enfin, les gendarmes ont récemment interrompu une partouze impliquant une vingtaine d’hommes et femmes dans un domicile privé de Bonamoussadi (Ve arrondissement de Douala). Les personnes dont certaines sont mariées ont été filmées nues. La vidéo de ces « échangistes » s’est retrouvée sur les réseaux sociaux.
Des atteintes à la dignité des personnes
En réaction à cette recrudescence des atteintes à la dignité des personnes sur les réseaux sociaux, la Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC) a publié un communiqué ce mercredi 7 juillet 2021.
Dans le document, la Commission dit qu’elle est «profondément» préoccupée par la récurrence de ces comportements et attitudes irresponsables de la part de certaines personnes à la moralité douteuse ou en mal de notoriété.
«La CDHC condamne avec force la capture et la diffusion à travers les réseaux sociaux et autres plateformes numériques, d’images et de vidéos indécentes, choquantes ou violentes, qui portent gravement atteinte à la dignité humaine, au droit à la vie privée, au droit à l’intégrité physique et morale, au droit à l’image, à la présomption d’innocence, à la pudeur et la morale publique, ainsi qu’aux bonnes mœurs», peut-on lire dans le communiqué signé par James Mouangue Kobila, le président de la CDHC.
La responsabilité parentale
En guise de solution, la Commission appelle les populations à faire un usage responsable des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Mais aussi de s’abstenir de produire, de diffuser ou de relayer des images, des textes, des vidéos et autres contenus susceptibles de porter atteinte à la dignité humaine, à la vie privée, à l’intégrité physique et morale, à la moralité publique et aux bonnes mœurs.
De même qu’elle invite les parents, en tant que «responsables au premier chef de l’éducation des enfants», à faire preuve de rigueur dans leur encadrement.
Simon Keng
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