Le point 23 de la Charte des Gilets jaunes est une inspiration divine. Pour redorer la coopération avec les pays africains francophones, les révolutionnaires français avaient demandé, en 2018, à la France de « cesser le pillage et les ingérences politiques et militaires (en Afrique). Rendre l’argent des dictateurs et biens acquis aux peuples africains. Rapatrier immédiatement tous les soldats français. Mettre fin au système du franc CFA qui maintient l’Afrique dans la pauvreté. Tisser des rapports d’égal à égal avec les Etats africains ».
Emmanuel Macron, Président de la République française
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Mali, Burkina Faso, Niger… : Macron rattrapé par le point 23 de la Charte des Gilets jaunes

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Le point 23 de la Charte des Gilets jaunes est une inspiration divine. Pour redorer la coopération avec les pays africains francophones, les révolutionnaires français avaient demandé, en 2018, à la France de « cesser le pillage et les ingérences politiques et militaires (en Afrique). Rendre l’argent des dictateurs et biens acquis aux peuples africains. Rapatrier immédiatement tous les soldats français. Mettre fin au système du franc CFA qui maintient l’Afrique dans la pauvreté. Tisser des rapports d’égal à égal avec les Etats africains ».

Des pistes de solution durable ignorées avec brio par Paris. Au lieu de réunir quelques jeunes africains à Montpellier pour parler de l’avenir de leur continent, Emmanuel Macron et son Gouvernement auraient pu pousser une véritable réflexion dans ce sens dans le but de trouver des solutions durables à implémenter dans un bref délai pour désamorcer les bombes. Ça aurait peut-être permis d’éviter la prise de pouvoir par les militaires au Niger, le 26 juillet 2023.

Ce que l’Elysée refuse de croire et d’admettre, volontairement ou involontairement, c’est que les intimidations et le chantage après un coup d’Etat salvateur dans ce qu’il considère encore comme son « pré-carré », ne passent plus. Les Africains n’avalent plus les mensonges, la manipulation et la désinformation de ses médias autour des termes de référence : « démocratie », «  droits de l’homme ».

Si Paris ne s’est pas remis en question depuis l’arrivée d’Assimi Goita et d’Ibrahim Traoré à la tête leurs pays respectifs (Mali, Burkina Faso), cela signifierait qu’il ne sait plus à quel saint se vouer. Ses stratèges et ses spécialistes de l’Afrique sont visiblement déboussolés. Dans quelle langue devons-nous expliquer aux autorités françaises que les anciennes méthodes coloniales auxquelles elles font recours pour faire peur aux Africains sont révolues ? Elles sont obsolètes. Et le vent panafricaniste qui a atteint le sommet de nos Etats n’est pas une partie de PlayStation.

Hier c’était le Mali et le Burkina Faso. Aujourd’hui, c’est le Niger. Les représentants de la France en Afrique de l’Ouest prennent toujours les mêmes sanctions économique et financière pour asphyxier le pays.

Comme ses deux voisins, avec le soutien des souverainistes du continent et de la diaspora, il est évident que le Niger s’en sortira et deviendra encore plus fort. Comme ses deux voisins, il procédera à l’expulsion des forces d’occupation et des diplomates étrangers espions et gênants. Et comme toujours, Paris et ses alliés n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. Tempêter sur tous les toits, organiser des réunions d’urgence sur un pays situé à des milliers de kilomètres, publier des communiqués menaçants n’arrange pas les choses.

Même si les nouvelles autorités de Niamey cèdent, ce qu’elles ne comptent pas faire, le vaste mouvement révolutionnaire en cours sur le continent n’épargnera aucun dirigeant africain au service de la France ou des Etats-Unis. À la place d’Emmanuel Macron, je fais profil bas après ce dernier cas pour essayer de sauver les intérêts de mon pays.

Didier Ndengue

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