Le Makossa Musiki Awards initié par Junior Eyango, neveu de la légende vivante Prince Ndedi Eyango, veut réussir le pari de réveiller ce rythme musical en voie de disparition. Ce sera à travers une cérémonie de récompense de ceux qui gardent la flamme allumée malgré la dégringolade.
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Makossa : des awards pour sortir l’ancêtre de la musique camerounaise du coma

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Le Makossa Musiki Awards initié par Junior Eyango, neveu de la légende vivante Prince Ndedi Eyango, veut réussir le pari de réveiller ce rythme musical en voie de disparition. Ce sera à travers une cérémonie de récompense de ceux qui gardent la flamme allumée malgré la dégringolade.

Junior Eyango veut donner un second souffle au Makossa. A travers la première édition du Makossa Musiki Awards qui se tient du 7 au 11 avril 2024 sur le thème « Makossa patrimoine camerounais, héritage et récompenses », le chanteur et neveu de la légende vivante de la musique camerounaise et africaine, Prince Ndedi Eyango caresse le rêve de sortir l’ancêtre de la musique camerounaise, né dans les années 1950, du coma dans lequel il est plongé depuis quelques années. Ce rythme est supplanté par les rythmes musicaux étrangers. L’évènement se donne donc pour mission de « sauvegarder ce patrimoine en permettant un retour aux sources et en le reconnectant à la nouvelle génération ; honorer les légendes ; faire sa promotion ; dénicher les jeunes talents ; faire appel aux médias, acteurs culturels, institutions, mécènes/sponsors pour un réel accompagnement ». Pour crédibiliser son initiative, le promoteur s’est entouré des meilleurs de l’ancienne et nouvelle génération qui constituent le comité d’organisation.

Le Makossa Musiki Awards est parrainé par Prince Ndedi Eyango. Adrien et Beko Sadey et Longue Longue font partie du comité d’organisation. Ils ont dévoilé les contours de cet évènement ce mercredi 28 février 2024 à Douala.

A travers le Makossa Musiki Awards, les organisateurs veulent « reconstruire le Makossa, célébrer les hommes et femmes qui ont marqué ce pays par le Makossa. Les promoteurs et mécènes du Makossa doivent être célébrés », justifie Junior Eyango.

Indignation

« Les artistes Makossa sont oubliés », regrette Longue Longue qui pointe du doigt les promoteurs culturels et les médias qui promeuvent « la musique urbaine », qui « ne veut rien dire », selon Emmanuel Koko, modérateur de la conférence de presse.

Le parrain, sans donner plus d’explication, rappelle que le Makossa « est une longue histoire, la racine de la musique camerounaise. Nous avions la fierté de faire du Makossa parce que ce genre musical était une fierté en Afrique ».

Pour Ndedi Eyango, la culture est un havre de paix. « La musique fait partie de la richesse culturelle d’un pays. Aucun rythme de musique ne peut faire ombrage à un autre », soutient-il.

Après 30 ans de Makossa, Beko Sadey ne garde que de beaux souvenirs. Elle a presté et décroché des prix en Corée du Nord, en Chine, et dans plusieurs coins du monde grâce à l’ancêtre de la musique camerounaise. « A plus de 65 ans, on peut toujours faire avancer le Makossa. La jeunesse doit avoir un repère parmi les anciens », insiste Beko Sadey qui se considère comme une boussole.

S.K.

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