La délégation israélienne conduite par Isi Yanouka a contemplé, le mardi 6 octobre 2020, l’immense richesse africaine de l’organisation non-gouvernementale fondée en 1985 par le Prince Kum’a Ndumbe III.
« Merci infiniment pour la présentation émouvante », a signé Isi Yanouka dans le livre d’or de la fondation AfricAvenir International à la fin de sa visite mardi. Le nouvel ambassadeur d’Israël au Cameroun conduisait une délégation dans l’une des plus importantes réserves de la mémoire collective africaine. Sa suite était constituée du consul général d’Israël Anan Sem et du chef de cabinet Acha Fon Harry. A l’entrée du palais du Prince Kum’a Ndumbe III, petit-fils du nationaliste Lock Priso à Bonabéri, dans le 4e arrondissement de Douala, le diplomate israélien est accueilli avec les tamtams « Doi la bangan la Bele Bele ».
Le maître des lieux, Kum’a Ndumbe III, président d’AfricAvenir, va faire découvrir ses œuvres à ses invités. Les 21 volumes et CD de la mémoire collective camerounaise et africaine, résultats des recherches conduites de 1981 à 2020 par le prince des bélé bélé et qui ont permis d’interroger des vieux Camerounais sur leurs conditions de vie avant l’arrivée des colons, sont présentés aux diplomates israéliens.
Dans le chapitre littéraire, les premiers livres des éditions AfricAvenir de1986 et du concours du Minac (ministère des Arts et de la culture) des auteurs 2016 et 2017 seront remis à la délégation, qui a également eu l’occasion de découvrir la plaidoirie de l’avocat Dr. Moses Levy 1905 en faveur du prince Mpondo Akwa Nya Bonambela, offerte par la rescapée juive Herta Growe au Prince Kum’a Ndumbe III en 1989. Les portes de la « librairie, galerie d’Arts, le génie africain », où est logée une immense richesse littéraire et culturelle africaine sont ouvertes aux invités. Chaque étape de la visite de l’ambassadeur d’Israël est une découverte. La délégation a « demandé plus d’une fois si ces livres étaient au programme scolaire camerounais », rapporte un communiqué de la fondation. La réponse à la question était : « non ».
Simon Keng
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