Retour sur les pluies diluviennes du 7 septembre 2023, qui ont fait de nombreux dégâts matériels dans plusieurs quartiers de la capitale économique camerounaise.
L'état déplorable d'un passage des eaux de Douala
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Inondations à Douala : comment les occupants des zones marécageuses jonglent avec les eaux  

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Retour sur les pluies diluviennes du 7 septembre 2023, qui ont fait de nombreux dégâts matériels dans plusieurs quartiers de la capitale économique camerounaise.

Ce jeudi 7 septembre 2023, Douala se réveille les pieds dans l’eau. Les habitants des quartiers en proie aux inondations tels que Makepe Missoke, Mboppi, Bépanda,…sont touchés. Les occupants des maisons les plus exposées aux eaux ont perdu le sommeil depuis les premières heures de la matinée. La chaussée et les marchés sont envahis par les eaux usées. A Makepe Missoke, Armel Noumedem se dépêche de mettre ses affaires importantes à l’abri, avant que le liquide noirâtre n’envahisse entièrement son domicile. Nouveau dans le quartier, il se dit surpris par la montée des eaux autour de lui.

A un jet de pierre, Mohammed Moussa, couturier âgé de 36 ans, tente de sauver les meubles. Il range les vêtements et tissus de ses clients les uns sur les autres sur les étagères de son atelier. « Peu importe les efforts fournis, les eaux des pluies finissent toujours par ravager tout ce qu’elles trouvent ici. Elles me font perdre en argent, en matériel et en clientèle », se lamente-t-il. Avec ces pluies incessantes dans la ville de Douala, poursuit-il, « la population vit dans la peur et l’inquiétude. Plus nos bâtiments sont constamment trempés dans les eaux, plus il y a des risques d’effondrements d’immeubles».

A Bepanda, dans le 5ème arrondissement, les pluies de ce jour laissent également des empreintes. A quelques mètres du Stade Omnisport, des creux remplis d’eau jonchent les rues. Des véhicules y sont pris au piège. Il n’y a aucun moyen d’avancer ni de reculer. Victime, Emmanuel Atenga raconte son calvaire : « Ça fait plus d’une heure que ma voiture est coincée dans ce creux. En conduisant, j’ignorais qu’il était aussi profond. J’ai mobilisé quelques jeunes des environs pour m’aider à la faire sortir mais nous n’y sommes pas encore parvenus », s’indigne-t-il.

Les lieux de commerce ne sont pas en reste. C’est le cas du marché Mboppi qui baigne dans les flots. Des ruissellements emportent avec eux des déchets de toutes catégories. Venue faire des achats dans ce marché, Hermine attend que le niveau d’eau baisse pour pouvoir circuler.

Pour y remédier, certains experts environnementaux proposent de « prendre tout d’abord des mesures pour pallier au problème de réchauffement climatique et ensuite créer un système de drainage ».

Ilona Nguimatsia, stagiaire

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