De nouvelles figures font la différence dans le milieu gospel au pays.
« Allez, faites de toutes les nations des disciples ». Cette recommandation de Jésus-Christ est contenue dans le livre de Matthieu 28 : 19. Une prescription qui n’est malheureusement pas observée par nombre de chanteurs chrétiens au Cameroun. La plupart sont généralement au service de leurs communautés. Quand ils essaient d’élargir leur champ d’action, ils sont directement traités de païens. Il faut pourtant sortir de son périmètre pour aller conquérir des âmes perdues pour les ramener au Seigneur. La musique reste l’une des plus belles manières de conquérir les âmes dans le monde. Car à travers des mélodies, des textes pour rédigés, les chanteurs chrétiens ont la possibilité de toucher et de consoler les cœurs brisés et déboussolés.
Cette façon de penser n’est pas souvent la bienvenue chez certains chrétiens. Sous plusieurs cieux pourtant, des chanteurs chrétiens font régulièrement des collaborations avec des non chrétiens, dans des titres qui conscientisent, sans que cela ne gène personne.
Au Cameroun, la petite Indira Baboke a essuyé les critiques les plus sévères de sa carrière pour avoir enregistré une chanson avec Serge Beynaud. « J’aurai la victoire » respecte pourtant les normes chrétiennes, avec aucun mot déplacé, ni injure. Juste des paroles qui glorifient Dieu.
Un vent nouveau souffle
Les critiques n’empêchent pour autant pas à plusieurs figures de la musique chrétienne camerounaise de faire la différence, de briser les liens de la servitude de leurs guides spirituels, adeptes du statu quo. On a par exemple les étoiles montantes comme Tubal, Christiane Moukory, Ekedi le Frère de JC, Paul Alexis, Ewert Sun, Christian Mpondo, et bien d’autres qui percent le mystère avec les moyens du bord. Ces jeunes artistes musiciens l’ont prouvé pendant les concerts anniversaire et dédicace de Gospel Mania et d’Hannah Mya, une des rares artistes musiciennes soutenues par un Bishop (Jackson Ngassa).
« Les artistes musiciens camerounais doivent être solidaires. Ils doivent s’entraider, même dans les compositions de textes », avait suggéré Piero Battery pendant l’enregistrement du remix de « Get out of my way » avec le collectif Mboa Connexion en décembre 2019 à Douala. Un message également destiné aux leaders spirituels du Cameroun.
LPA
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