La promesse est des autorités sanitaires locales qui se donnent jusqu’en 2030 pour éliminer cette pathologie.
Le Cameroun s’est joint au reste du monde le 26 mai 2021 pour commémorer la journée internationale de lutte contre la fistule obstétricale. C’était sous le thème : « Les droits des femmes sont des droits humains. Nous devons éliminer la fistule obstétricale maintenant.»
A Yaoundé, le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie et quelques partenaires du Cameroun ont échangé par visioconférence autour de cette thématique. L’objectif étant de trouver des solutions concrètes en vue d’éradiquer cette pathologie qui cause des dégâts humains dans notre pays d’ici 2030. Les chiffres avancés sont effroyables. Le pays compte environ 20 000 femmes souffrant de la fistule obstétricale. 2000 cas sont détectés chaque année.
Au cours de la rencontre pilotée depuis la capitale camerounaise, les experts donnent les origines de la fistule obstétricale, qui est une perforation entre le vagin et la vessie ou le rectum. Elle est due à un arrêt prolongé du travail en l’absence de soins obstétricaux. La pathologie entraine une fuite d’urine ou des matières fécales par le vagin. Ce qui engendre le plus souvent des problèmes médicaux chroniques. «La conséquence immédiate de cette situation est l’incontinence sévère responsable des ulcères, des infections et parfois même la mort», apprend-t-on.
Cette maladie dit de la honte conduit souvent à la stigmatisation, à la marginalisation et à l’isolement de la patiente. Le gouvernement camerounais a mis sur pied, depuis 2003, une stratégie nationale pour l’éliminer. Elle comprend « la réparation de 100 femmes au moins par an, la poursuite de la capacitation des professionnels de santé dans la prise en charge de la maladie, la détection et la référence des cas.»
Promesses
« Parce que nous pouvons agir, nous devons agir et nous allons agir pour que d’ici 2030, la fistule obstétricale soit un lointain souvenir », a déclaré Dr Manaouda Malachie mercredi dernier en présence de quelques-uns de ses collègues et des représentants du Fonds des Nations unies pour la population(UNFPA), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), etc. Le ministre et ses hôtes ont pris des engagements séance tenante. Avant la fin de l’année en cours, ils promettent qu’au moins 500 femmes bénéficieront de la chirurgie réparatrice dont le coût moyen de l’opération s’élève à plus de 500 dollars américain. Ils comptent également apporter une aide économique aux victimes. Le tout couronné par leur réinsertion dans la société.
Blaise Ngagning Kiam, stagiaire
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