Cette préoccupation cruciale meuble la première édition du Littoral Forum on Music qui se tient du 29 septembre au 1er octobre 2022 à Douala.
Réunis au sein de l’association Music Club, les acteurs de la filière musicale de la région du Littoral multiplient les stratégies pour sortir le secteur de l’ornière. La dernière initiative en date est la tenue de la première édition du Littoral Forum on Music. Sur le thème «Comment financer une production musicale enregistrée ou vivante dans la région du Littoral ? » le congrès interprofessionnel est ouvert ce jeudi 29 septembre 2022 dans la salle de réunion de la délégation régionale des Arts et de la culture pour le Littoral par le maître des lieux, Dr François Edimo.
Avant de prendre congés des congressistes, le délégué des Arts et de la Culture a rappelé, dans son allocution, les missions qui sont assignées à la plateforme: «Les échanges qui vont meubler la thématique de cette première édition du Littoral Forum on Music se veulent cordiaux et conviviaux pour que les recommandations et les résolutions qui en découleront, guident l’action gouvernementale dans le sens de votre accompagnement permanent.»
Durant trois jours, producteurs de spectacles, managers, artistes, représentants d’entreprise publiques et privées, journalistes culturels,…épluchent la question de fond en comble. Entre échanges, partages d’expérience et discussions, les acteurs de la filière se parlent les yeux dans les yeux pour trouver les meilleures pistes de financement des œuvres musicales enregistrées ou vivantes des artistes en herbe ou reconnus.
L’esprit de la loi
Créé il y a deux ans, Music Club, veut à travers de tels concepts, comme l’explique son vice-président Quamey Nemro, «redonner à l’art musical ses lettres de noblesse.» Le forum en cours vise non seulement à marquer d’une pierre blanche la 48ème édition de la Journée internationale de la musique ce 1er octobre 2022, mais également à contribuer à la mise en œuvre de la politique culturelle du gouvernement camerounais.
«Il y a un double objectif: Le premier étant l’implémentation de la loi 2020 du 20 juin régissant les associations artistiques et culturelles au Cameroun. Une loi qui demande aux acteurs du sous-secteur de la musique de se prendre en main en se regroupant et en identifiant les problèmes qui sont les leurs dans leur vie de tous les jours. Et les problèmes pour lesquels l’Etat doit essayer d’apporter des solutions d’une part, d’autre part nous sommes dans une logique de transformation du sous-secteur art et culture et de la mutation du sous-secteur social […]. Les artistes doivent pouvoir être des vecteurs du développement durable», renchérit Dr François Edimo.
Selon la tutelle, la question autour du financement de la musique est primordiale en cette période «dans la mesure où les collectivités territoriales décentralisées en ont besoin dans le cadre de la mise en œuvre de leurs politiques.»
Didier Ndengue
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