Je m'en souviens comme si c'était hier soir : l'avènement de MoMo et de l'OM au Cameroun. Combien n'avons-nous pas été retissant? Nous repoussions les commerciaux de MTN et Orange comme on conjure une pandémie. Pire, quand on nous a parlé par la suite du commerce électronique (e-commerce), c'était chose difficile à comprendre et à accepter en conséquence.
Droits d’auteur : la globalisation du paiement numérique n'exclut pas les artistes
BrèvesCamerounLe ChroniqueurTribune Libre

Droit d’auteur : la globalisation du paiement numérique n’exclut pas les artistes

0

Je m’en souviens comme si c’était hier soir : l’avènement de MoMo et de l’OM au Cameroun. Combien n’avons-nous pas été rétissants? Nous repoussions les commerciaux de MTN et Orange comme on conjure une pandémie. Pire, quand on nous a parlé par la suite du commerce électronique (e-commerce), c’était chose difficile à comprendre et à accepter en conséquence.

Je me souviens de nos souffrances, bien avant, dans les services de la CNPS à l’heure des cotisations sociales, de l’impôt à l’heure de la fiscalité, des universités à l’heure des inscriptions, des banques au moment de retirer notre argent épargné, parce qu’il fallait faire des rangs à longueur de journée. Mais aujourd’hui, tout ou presque est dématérialisé. C’est le numérique partout, jusque dans le domaine médical. Et ce n’est pas le monde des artistes qui est en reste ou doit l’être. Non seulement les productions se sont numérisées et se numérisent désormais, mais l’exploitation se fait aussi en ligne, donc numériquement.

L’option choisie donc par Dr Ateh Bazore et sa team managériale pour la numérisation du paiement du droit d’auteur aux bénéficiaires participe de cette modernisation globale, ou de cette globalisation de la modernité. Viendront prochainement les télédéclarations des œuvres à la SONACAM. Viendra le télépaiement des charges déclaratives. Tout cela, pour une meilleure sécurisation des fonds et une traçabilité des œuvres. Tout cela pour améliorer les conditions de travail et faciliter la vie aux artistes camerounais.

C’est vrai que la SACEM à laquelle on nous renvoie tout le temps est d’une avance temporelle presque doublement séculaire sur la SONACAM, et d’un niveau de performance à mille lieux supérieure à celle de la SONACAM. Mais les innovations envisagées et engagées pourraient nous conduire à accélérer l’élan de performance nôtre. Il nous suffit pour cela, de faire confiance à Dr Ateh Bazore dans sa vision proclamée il y a deux ans, et de laisser travailler le top management de la société. Une confiance qui n’exclut pas bien sûr le contrôle tel qu’encadré par le code OHADA, et nos textes qui restent encore très perfectibles.

Eh oui, j’en profite ici pour dire mon intime conviction qu’il sera bénéfique pour nous prochainement de corriger dans notre statut et notre règlement intérieur ces dispositions-là qui n’épousent pas la logique. Oui, il y a des incohérences dans nos textes tels que ces salaires mirobolants dans certaines commissions et pas dans d’autres, etc. Il y a des incohérences dans les statuts statutaires de certaines commissions qui leur donnent une prééminence sur d’autres, alors que ces dernières sont plus appelées au quotidien à travailler pour la société. Et c’est là où j’ai souvent dit qu’on nous a fait adopter des textes bons mais à perfectionner d’urgence.

Par ailleurs, pour ne pas terminer, je reste attentif et très attentif quant au rôle de la tutelle, dans sa responsabilité au niveau de la consolidation de nos acquis et dans l’épuration des aspects qui nous font encore traîner.

Signé Henri Lesentimental, le Père de l’Inclusion Fusionnelle

Douala, le 23.03.2022

Cameroun : le gouvernement met Equinoxe Télévision sur la corde raide

Previous article

Sommet de la Cédéao sur le Mali : le Colonel Assimi Goita piégé à Accra ?

Next article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *