La direction générale de l’agence de voyage interurbain annonce une série de mesures pour laver son image après l’assassinat d’un militaire dans ses locaux de Douala la semaine passée.
Les images de l’assassinat du Maréchal des Logis Chef Armel Lepembe le 23 juillet 2020 restent vives dans l’esprit des Camerounais, qui ont regardé les images de la vidéosurveillance. Le soldat qui revenait d’une mission dans la région du Sud-ouest dans le cadre de la crise sécuritaire que traverse cette partie du Cameroun, a été tué à l’aide d’une latte par les agents de Finexs Voyages à la sortie des toilettes payantes… pour 100 FCFA.
Selon des sources, le soldat, en manque de petite monnaie, a été tabassé et achevé par les employés de la société spécialisée dans le transport interurbain. 24h après le meurtre du soldat, le préfet du département du Wouri, Benjamin Mboutou a signé un arrêté portant fermeture temporaire de son point d’embarquement de Douala, situé au lieu-dit Douche municipale à Akwa « pour trouble à l’ordre public ayant occasionné une mort d’homme ».
Dans un visuel mise en circulation sur les réseaux sociaux le week-end, Felix Etoundi, Pdg de Finexs Voyages « exprime sa compassion et présente ses condoléances à la famille éprouvée ainsi qu’à l’ensemble des forces de défense et de sécurité du Cameroun ».
Après la suspension de l’agence de Douala par le préfet du Wouri, le top management « a délibérément » pris la décision de fermer son agence de Yaoundé Mvan « pour exprimer toute sa compassion et porter le deuil », apprend-on. On annonce un office religieux à caractère œcuménique au courant de la semaine à l’agence de Douala.
Si les mesures prises jusqu’ici par la direction générale semblent appréciables pour certains Camerounais, elles restent très minimes pour d’autres. « Même s’il arrivait qu’ils suspendent les 100 FCFA des toilettes, ce sera pour nous voiler les yeux. J’estime qu’en tant qu’agence de voyage républicaine, elle doit dédommager très bien la famille du gendarme qu’ils ont assassinés ; puisqu’ils pensent que les forces de l’ordre sont sacrées, ils doivent réduire leurs frais de transport de 50% ; recruter un cabinet qui va dispenser les cours de civisme et de nationalisme obligatoire à tout leur personnel », suggère Dr Patrice Damkam, médecin généraliste basé à Douala.
D.N.
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