By La 3e édition de la fête du poisson baptisée « Ndema la Sue » se tiendra à Douala du 20 au 23 mars prochain sous le thème : « Consommons le poisson 237. Goût. Qualité. Prix ». Le festival est organisé par Sphinge, un cabinet conseil & ingénierie marketing pour Pme, en partenariat avec la mairie de la ville de Douala et la chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage, et des forêts du Cameroun (Capef).
«Booster la consommation du poisson local pour relever une offre nationale compétitive en produits halieutiques de table (poissons, crustacés et fruits de mer) », tel est l’objectif de ce festival.
En effet, l’économie bleue apporte à la richesse mondiale une valeur ajoutée de près de 3000 milliards Usd. Avec 4 millions d’ha de plans d’eau et 400 kms de côtes maritimes, le Cameroun dispose d’atouts naturels considérables pour construire une économie maritime durable, autour de la chaîne de valeurs des ressources halieutiques de table. A travers le pays, ces produits sont un véritable trésor patrimonial et un levier important de création de richesses, d’emplois pour les jeunes et d’autonomisation des femmes.
Le festival mettra ainsi un accent particulier sur le respect de la chaîne de froid. « Pour rendre disponible le poisson qui est un aliment extraordinairement périssable, il faut qu’on puisse avoir des garanties sur le maintien de la chaîne de froid. Comment cela peut se faire dans un environnement de sous-équipement et où l’offre énergétique n’est pas dense ? Des experts vont nous expliquer les solutions possibles qu’on pourrait avoir à ce sujet, à travers une master-class pilotée par l’Association des frigoristes du Cameroun », affirme la déléguée générale de l’évènement.
En outre, une plateforme numérique dédiée aux échanges sur la gestion intelligente et intégrée des facteurs de production, de transformation et de l’accès aux marchés grâce aux technologies numériques va être présentée durant ce festival.
Débats
Ce rendez-vous national autour du poisson et des ressources halieutiques de table au Cameroun se veut également un espace privilégié de débats et d’échanges pour apporter des solutions concrètes autour des défis de la filière grâce aux masters-class, aux ateliers pratiques et aux concours culinaires. L’une de ses problématiques est la commercialisation du poisson issu de la production locale, qui souffre de son absence sur le marché.
« La problématique de la disponibilité du poisson local recouvre plusieurs autres challenges qu’il faut absolument adresser : le challenge de la logistique, le challenge de la chaîne de froid, le challenge de la saisonnalité des espèces et même le challenge de la météo des marais. Le festival prend à bras le corps ces préoccupations, à travers notamment les masters-class et les ateliers qui assurent les champs sur lesquels nous, les Doualais (habitants de Douala, ndlr), et tous les acteurs de l’écosystème poisson nous pouvons agir » révèle Metchum Tayou, déléguée générale de cet évènement.
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