Le drapeau de la République du Cameroun et le logo portant l’effigie du chef de l’Etat sont trainés dans la boue au marché central de la capitale économique pendant la démolition du siège de la Presby.
Le drapeau, symbole de l’unicité du Cameroun, traine par terre, juste à côté d’un roll-up portant l’effigie du président de la République. Un peu plus haut, de jeunes chercheurs essaient d’extraire de la ferraille sous les décombres du bâtiment qui abritait, il y a encore quelques heures, la représentation nationale pour les régions du Sud-ouest et Littoral, de la Jeunesse du président Paul Biya (Presby).
Ce mercredi 23 février 2022, des bulldozers, sous la houlette du préfet du Wouri, ont mis à terre cet édifice nouvellement relooké par Abdoul Aziz Konaté, syndicaliste, opérateur économique et coordonnateur national de la Presby pour les deux régions susmentionnées.
Inconditionnel du chef de l’Etat, Abdoul Aziz s’est lancé l’année dernière, dans une vaste campagne de mobilisation des jeunes à travers les dix régions du Cameroun. Préservation des acquis du chef de l’Etat et la culture de la paix, sont les sujets qui ont meublé sa tournée nationale.
Joint par La Plume de l’Aigle, Abdoul Aziz Konaté se dit victime d’une «voie de fait administrative organisée, programmée et orchestrée par le gouverneur de la région du Littoral et la Maire de Douala 2e. »
Dans ce genre d’opération de déguerpissement, apprend-on, les occupants des lieux devaient recevoir un préavis de 30 jours pour plier bagages. Mais le préfet leur en a servi 7. «Ils m’ont signifié 7 jours au lieu de 30 et sont venus casser le 6e jour», explique-t-il, indigné.
«L’action de l’Etat se situe en totale illégalité. Ils prétextent que c’est le titre foncier. L’Etat a déjà vendu ce terrain à plusieurs personnes successivement. Nous avons à faire à un passage en force », tranche le Conseil de Abdoul Aziz Konaté.
Simon Keng
Comments