A la UneAfriqueAmériquesCamerounInternational

Diplomatie: Biya reçoit son bourreau

0

Le chef de l’Etat a reçu en audience ce mardi 14 juillet 2020 au palais de l’Unité à Yaoundé, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique. Durant trois ans, Peter Henry Barlerin a été cité dans plusieurs coups visant à déstabiliser le Cameroun.

Dans les premières images de l’audience qu’il sert à ses followers sur Twitter et Facebook, le chef de l’Etat camerounais, tout souriant et détendu, échange avec son hôte. Dans l’une des images, Paul Biya remet un souvenir au diplomate américain, Peter Henry Barlerin, arrivé en fin de séjour.

« Quand l’ennemi vient dire au-revoir à sa cible, la gêne de ça ! » S’exclame un géostratège sur les réseaux sociaux.

En effet, depuis son arrivée au Cameroun en 2017, Peter Henry Barlerin a été un caillou dans la chaussure de Yaoundé.

Il dévoile sa vraie face pendant la lutte contre le séparatisme dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Le diplomate s’oppose régulièrement aux stratégies élaborées par Paul Biya pour ramener la stabilité et la paix dans ces deux régions anglophones en proie aux menaces sécessionnistes. Peter Henry Barlerin est même accusé de soutenir les bandes armées qui sèment la terreur et la désolation dans ces parties du pays.

Le gouvernement sait tout, mais refuse de se prononcer officiellement sur cette implication, malgré les multiples dénonciations de la presse.

En fin stratège, Paul Biya, qui tient à consolider les liens d’amitié entre Washington et Yaoundé, reçoit  l’ambassadeur des Etats-Unis ce 13 juillet pour parler de la coopération entre leurs deux pays. « C’est au président de la République que le représentant d’un Etat présente ses lettres de créances. Il est donc logique que de tradition le président le reçoive en dernier pour la fin de son séjour », explique le politologue Alphonse Amougou. L’enseignant ajoute que les « frasques » de l’ambassadeur « ne changent rien à la nature des relations entre le Cameroun et les Etats-Unis. L’ambassadeur défend la politique de son pays.»

Paul Biya ne pouvait donc pas l’envoyer balader de peur de créer « un incident diplomatique », selon le professeur Ntuda Ebode.

Didier Ndengue

 

 

Cameroun: 480 ex-rebelles encadrés par le Cnddr

Previous article

Débat citoyen: pourquoi Kamto redoute-t-il tant Momo?

Next article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *