Par Dr Simon Pierre Mfomo, universitaire
- Maurice Kamto : un avorton politique mort de son extrémisme prophétique, tribaliste et terroriste.
Doit-on encore dire que Kamto n’est qu’un piètre personnage hâbleur, plus vantard que courageux ? Qu’il est un pseudo brave qui se vante d’exploits surfaits ? Par exemple, il se vante d’être l’acteur principal de la libération de Bakassi à La Haye !
Ah oui, Kamto a beau être professeur agrégé de ceci ou de cela, des défauts humains fonciers ne l’épargnent pas.
J’aimerais donc dire tout de go, que sa démarche morbide, qui délégitime le changement par les urnes, sans aucune ‘’répugnance d’esprit’’, l’a condamné politiquement complètement et définitivement.
Même si Kamto, par diverses déclarations, joue encore à la pantomime existentielle, Kamto est déjà politiquement mort, puisqu’il doit mourir.
Si je me permets de dire que Kamto doit politiquement mourir, c’est parce que cet activiste ethnofasciste révolutionnaire, menace l’existence même de notre pays, en tant qu’État Nation.
En effet, confortablement assis sur des pseudo certitudes idéologiques, que le philosophe Hubert Mono Ndzana, en lanceur d’alerte, dénonçait avec véhémence, comme la naissance de l’ethnofascisme, et qui servent aujourd’hui, les intérêts de hordes d’intégristes ethniques, en intelligence avec des lobbies extérieurs, Maurice Kamto se veut inspirateur d’une orientation ‘’prophétique’’, sous le couvert d’un ordre de pensée que les esprits avisés diraient méta-scientifique. Puisque ne s’inspirant plus des canons scientifiques sur lesquels , en d’autres circonstances , le révisionniste invétéré, reposait ses convictions sur l’imperium de la Cour Suprême et de la Justice camerounaise, l’objectivité qui était supposée sous-tendre son analyse ostentatoirement truffée de critiques tribalistes et haineuses, n’est désormais plus qu’un simple ronron non dépourvu d’hypocrisie, associé confusément, à l’idée qu’il n’existerait qu’une seule perception juste du Cameroun : la perception du professeur surnommé, ‘’président Hélu ‘’. Lequel, pourtant, comme je viens de le dire plus haut a subi, au détriment des intérêts vitaux de notre pays, l’influence des ethnofascistes, et celle extérieure.
Dans sa réflexion dont le principe se trouve dans l’adhésion à des idées, à des valeurs, aux clichés tribalisés répercutés par des réseaux sociaux et une certaine presse, locale ou occidentale, l’éminent professeur agrégé tente, partant da sa vision subversive et subjective du présent, de reconstituer le mouvement des êtres et le cours des évènements, dans une espèce de sociologie dynamique ignorant le passé, en essayant de démontrer comment certaines tares relevant d’un choix politiquement orienté, sont en voie de précipiter le régime dans le ‘’chaos’’
Alors inexorablement, le discours de Kamto débouche sur le prophétisme. Et, s’écarte de la démarche prévisionnelle du scientifique qui, reste relativiste et probabiliste ; et qui se fonde, à toute fin pratique, sur un calcul de probabilité portant sur l’influence possible de divers éléments de la situation présente et future. L’enfant débaptisé à Baham a, comme une pathologie, cette utopie ‘’d’avoir trouvé, ou même de pouvoir trouver la solution idoine, définitive et totale’’, pour sortir le Cameroun de l’implosion.
Or, comme solution, l’universitaire préconise en filigrane, l’avènement d’un nouvel ordre politique. Et le messie, de manière paradoxale, cherche à sauver le Cameroun du précipice en excluant le suffrage universel, lui préférant l’appel à l’insurrection populaire qui pourtant, comme tout le monde le sait, est essentiellement implosive. Néanmoins, Kamto et ses gangs annoncent, sans aucune pondération, mais avec certitude, la fin avec fracas du régime en place. Et scrutant l’avenir, ils tentent d’inspirer les forces qui feront du Cameroun tel qu’ils le voudront.
Ce penchant absolutiste, n’a rien à avoir, avec la démarche scientifique qu’on attendrait de quelqu’un que d’aucuns ont eu tendance à considérer comme le ‘’Grand Prof’’.
En effet, l’extrémisme prophétique qui découle de son activisme mercantiliste, pourvoirie et égoïste, de grands analystes l’appellent ‘’le syndrome d’utopie’’. Au motif que les espérances utopiques de changement, ont des conséquences très perverses, qui tendent à prolonger ou à faire empirer les conditions qu’elles prétendaient améliorer ou changer.
Ainsi, en est-il, par exemple, des révolutions qui, selon de nombreux auteurs, à leur terme, paraissent être ‘’trahies’’, d’une manière ou d’une autre, par un groupe ou des groupes (les sbires de Kamto aujourd’hui au Cameroun), qui s’en sont approprié le profit. Soit que le pouvoir soit resté plus fort, reportant indéfiniment, les reformes au nom desquelles s’est engagée la révolution ; soit que les modérés aient accepté des compromis, jugés par les extrémistes, dérisoires, ou même insatisfaisants ; soit tout simplement que la révolution accomplie ne remplisse pas ses promesses. Étant donné que les révolutions ont ceci de particulier, qu’elles éveillent et entretiennent des aspirations, des illusions, et des sentiments trop élevés, elles provoquent des dépenses d’énergie conséquentes, des remous d’idées et de sentiments.
Malheureusement, leurs résultats sont toujours dérisoires, en proportion des promesses faites. Assurément, le chef de gang Maurice Kamto, n’apportera aucun changement politique positif au Cameroun. Lui, qui a choisi de tenter d’agiter des foules pour renverser le pouvoir légitimement conquis par le président Paul Biya.
Or, selon une analyse de monsieur Gustave Le Bon : ‘’ les foules qui veulent les choses avec frénésie ne les veulent pas bien longtemps. Elles sont incapables de volonté durable que de pensée’’.
Au demeurant, l’histoire enseigne que les civilisations ont été créées et guidées jusqu’alors, par des élites intellectuelles, non par des foules dont la domination traduit toujours un glissement vers l’anarchie. Plus précisément, l’observation des faits historiques montre bien que l’agitation des hordes excitées traduira toujours une méthode de politique primitive, peu pertinente et inefficace, pour détruire un régime, comparée aux voies électorales et parlementaires.
- Consolider la démocratie et l’Etat de droit.
Il importe dès lors de consolider nos institutions et les pratiques démocratiques.
En somme, les enraciner dans les attitudes et les habitudes politiques, afin que les principes démocratiques délimitent le champ du possible et de l’acceptable en politique.
Les naïfs qui se laissent manipuler par la soif de pouvoir de Kamto, ne doivent pas ignorer qu’ils sont livrés au suicide. En effet, à l’occasion des jacqueries, les populations sont souvent des sujets inconscients d’enjeux qu’elles connaissent bien peu. Enfermées dans l’étau de coup de boutoir des différents protagonistes, elles sont tuées, voire pillées, au lieu d’être protégées.
Au Cameroun, on l’a bien vu, lorsque des bandes fanatisées de la folie émeutière de février 2008 composées d’enfants armés de fusils, de machettes et de gourdins, ont tenté de prendre la capitale économique en otage ; et plié l’État à leurs exigences, en brûlant des édifices publics et privés, dévalisant au passage, les recettes des finances, et des magasins privés… Pour le même mobile de ‘’changement politique’’, pour le ‘’changement’’, le Cameroun a vécu des troubles identiques à l’ordre public, avec le feu et le sang, pendant les ‘’villes mortes’’.
Dans les deux cas, mieux que la régression, les nécessités du quotidien auront constitué l’élément régulateur peu perceptible.
Un cynisme criminel
Pourtant édifié par tout cela, Kamto le ‘’président hélu’’ prend la précaution de maintenir ses enfants loin du théâtre des opérations de maintien de l’ordre, afin d’éviter de leur faire payer le coût sans complaisance de ces opérations liées à sa tentative de révolution insurrectionnelle ; tout en envoyant les enfants des autres à l’échafaud, c’est là, faire montre d’un cynisme particulièrement inhumain, aveuglé qu’il est, par ses insatiables ambitions pouvoiristes.
Victoire électorale éclatante et historique
Voilà pourquoi, il apparaît de toute évidence, parce qu’elle a été un grand moment de réaffirmation politique de notre souveraineté, et de consolidation subséquente de notre vie institutionnelle, que l’éclatante victoire du Président Paul Biya à la tête de l’Etat pour un nouveau septennat en octobre 2018, a constitué une révolution pacifique, selon un credo civilisationnel historique, et opportun, pour sauver le Cameroun des risques qu’on n’en fasse un no man’s land économique supra local. Menace que font planer sur notre territoire, des forces extérieures, notamment économiques, qui ont toujours eu tendance à dissoudre les communautés traditionnelles, et toutes totalités sociales et culturelles enfermées dans un espace local.
- Un machin de propagande et d’agitation ethnique.
Le pouvoiriste qui prétend se positionner lui-même en démocrate droit-de-l’hommiste, offrant de changer, celui qui impulse et accompagne le changement avec des mains expertes, on le sait, pour tout liquéfier, reçoit ses ordres de l’extérieur. A titre d’illustration :
- Il refuse de jouer le jeu démocratique et le changement par les urnes. Sous le fallacieux prétexte que ledit changement est illusoire en l’état actuel de notre code électoral.
En vérité, Kamto est chef d’un gang qui se veut ethnique. Il est donc bien loin de soutenir l’immense effort collectif que les techniques de mobilisation liées au suffrage universel exigent au Cameroun.
- Étant tombé avec fracas à l’élection présidentielle de 2018, à laquelle il avait participé en tant que candidat, le mauvais perdant Maurice Kamto a bien réalisé qu’il était non significatif de se replier sur son ethnie et de miser sur le vote tribal, pour prendre la tête d’un pays considéré comme l’Afrique en miniature. Le machin politique de Kamto, dépourvu de base populaire pour réussir, ce qui est la condition sine qua nun en démocratie, est voué à n’être au finish, qu’un truc d’agitation et de propagande. D’où son option pendant les législatives et les régionales déjà programmées, où il est hors-jeu déjà, faute de représentation parlementaire et municipale, pour la méthode primitive du boycott des scrutins, et l’appel des casseurs à l’insurrection. A propos de cet appel à l’insurrection, il est dégoûtant de voir des camerounais qui, selon eux-mêmes, aspirent à diriger le Cameroun, ânonner une chorégraphie malienne ou arabe dont ils maîtrisent mal la symphonie, en lançant les appels au soulèvement populaire.
En effet, les coalescences de groupes sociaux composites en action dans le monde arabe, par exemple, contre les anciens régimes, s’inscrivent dans de vieilles et profondes frustrations populaires motivées : tantôt par la fermeture politique et l’accaparement classique ou familial des richesses publiques par l’ordre dominant, tantôt par des préoccupations identitaires ou régionales. Aucune formation politique ne peut par conséquent revendiquer l’initiative et la direction des révolutions au Maghreb et au Machrek, lesquelles doivent leur succès à leur ancrage social, à la différence de l’insipide et misérable marche programmée par Kamto et sa bande d’ethnofascistes.
- Au Cameroun le pouvoir est incarné par un Etat intégrateur soutenu par une coalition trans-ethnique
Au Cameroun, pourquoi le taire, le pouvoir n’est guère incarné par une famille, voire une belle-famille, le ridicule ne tue pas, comme certains esprits retors aiment souvent à l’affirmer. Le pouvoir au Cameroun est bel et bien incarné par une coalition Trans-ethnique, par souci d’intégration nationale.
Dès lors, aucune partie du pays ne se sent marginalisée en esprit, dans la chair et en vérité. L’Etat, idéologiquement intégrateur et développementaliste, apparaît alors comme un lieu de production de la culture patriotique, lieu auquel tout citoyen camerounais saint d’esprit s’identifie dans un contexte d’ouverture politique dynamique, et de justice sociale, où aucun détourneur de biens publics, n’est épargné. Lequel qu’il soit.
C’est donc cet Etat déjà solidement ancré dans le psychisme de l’écrasante majorité des camerounais, comme leur patrimoine personnel et collectif, qu’ont la folle prétention de défier par anachronisme et schizophrénie, des messages apocalyptiques portés par des formations groupusculaires, relayés par des médias adeptes de la surenchère événementielle, médias proches des milieux oppositionnels ayant fait de la logique du raccourci, la voie inespérée pour l’alternance politique au Cameroun. Malheureusement, pour ces apprentis-sorciers, les forces morales, patriotiques et démocratiques, armature immunitaire de notre Etat et de notre Nation, resteront toujours actives.
Président Hélu, Maurice Kamto, allez-vous donc enfin, ressusciter en vous, le Grand Prof ?
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